BUENODIA

Monseñor Argüello, Leader de l'Église espagnole : "Bergoglio provoquait un désarroi, le progressisme est aujourd'hui très relatif"

Publié le : 22 avril 2025

Introduction

Dans un contexte où le dialogue entre le divin et l'humain est crucial, Luis Argüello, président de la Conférence Épiscopale Espagnole, évoque l'héritage du Pape François. Ce dernier, selon Argüello, a su naviguer entre les oppositions du progressisme et du conservatisme. Son analyse du prochain conclave est révélatrice de la situation actuelle de l'Église.

L'héritage du Pape François

Argüello souligne que François a été un pape qui a mis l'accent sur l'intégralité et l'ouverture des processus. Il a cherché à relier l'annonce de Jésus-Christ à des domaines variés comme l'anthropologie, l'économie et la politique. Ses écrits, notamment Laudato si et Fratelli Tutti, illustrent cette approche.

Il a accompagné ses paroles de gestes concrets, marquant ainsi une continuité avec ses prédécesseurs tout en accentuant l'importance de l'incarnation sociale du message chrétien. Pour Argüello, le Pape a su faire face à la crise de foi en Occident, apportant une perspective nouvelle à la mission de l'Église.

La crise de foi et l'engagement social

Selon Argüello, François a confronté la crise de foi en Occident dès son arrivée en 2012. Il a mis en lumière la nécessité de témoigner de la foi non pas depuis le pouvoir, mais par le témoignage d'une communauté unie. Son approche a consisté à intégrer la voix des pauvres et des marginalisés dans le discours ecclésiastique.

Cette vision a permis à l'Église de se repositionner comme un hôpital de campagne, accueillant tous ceux qui en ont besoin. Argüello insiste sur le fait que cette dynamique témoigne d'une Église en évolution, prête à relever les défis contemporains.

Le progressisme et ses limites

Le terme progressisme est relativisé par Argüello, qui note que les catégories de progrès sont remises en question dans divers domaines, y compris l'écologie et l'économie. Bien que François ait été perçu comme conservateur sur certaines questions, comme l'avortement, il a également plaidé pour l'accueil des immigrants.

Cette dualité a provoqué des réactions variées, certains le considérant de gauche en raison de ses positions sociales. Argüello appelle à une réflexion approfondie sur ces questions, soulignant que la dignité humaine doit être au cœur de tous les débats.

Une Église en mutation

Argüello évoque la possibilité d'un mouvement pendulaire après l'ouverture manifestée par François. Chaque pape a apporté sa propre couleur et son contexte social, mais tous ont souligné la nécessité d'une réforme profonde. L'Église doit retourner à ses racines et à la vie évangélique pour faire face à la crise moderne.

Pour lui, la nouveauté de François réside dans sa volonté de ne pas se définir par rapport à des époques passées, mais de chercher un nouveau commencement. Cela implique d'ouvrir un processus durable et significatif, conscient que l'évolution de l'Église est un chemin long et complexe.

Conclusion

Le conclave à venir sera un moment clé pour l'Église, selon Argüello. Il représente une opportunité de se reconnecter avec l'action de l'Esprit Saint et d'accueillir de nouvelles surprises. La dynamique entre le local et l'universel continuera d'être au cœur des discussions, illustrant le mystère de l'Église, à la fois humaine et divine.

Église - Monseñor Argüello, Leader de l'Église espagnole : "Bergoglio provoquait un désarroi, le progressisme est aujourd'hui très relatif"