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Scandale Bétharram : L’Église dénonce des faits « en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique »

Publié le : 20 février 2025

Affaire Bétharram : Violences au sein de l'institution catholique

La Conférence des évêques de France (CEF) a réagi fermement à l'affaire Bétharram, où l'institution catholique est accusée d'avoir couvert des décennies de violences physiques et sexuelles. Dans un communiqué, elle a qualifié ces faits de « graves » et en totale contradiction avec l'esprit de l'enseignement catholique. Plus d'une centaine d'anciens élèves dénoncent ces abus.

La CEF a affirmé que les pratiques éducatives maltraitantes doivent être dénoncées avec force. Elle a également souligné l'importance d'écouter et de soutenir les victimes. Cette situation a suscité une grande indignation, tant au sein de l'Église qu'auprès du public.

Enquête et interpellations

Les gendarmes enquêtent depuis un an sur cette institution, longtemps réservée aux garçons. Les témoignages des victimes, qui étaient enfants ou adolescents à l'époque des faits, sont alarmants. Ils évoquent des agressions sexuelles, des châtiments corporels, ainsi que des humiliations.

Trois hommes, nés entre 1931 et 1965, ont été interpellés pour des violences aggravées et des agressions sexuelles. Les faits se seraient déroulés entre 1957 et 2004. La situation est d'autant plus préoccupante que certains témoignages ne sont pas encore frappés par la prescription.

Réactions politiques et sociales

Les interpellations ont eu lieu après une réunion entre des victimes et François Bayrou. Ce dernier est accusé d'avoir eu connaissance des premiers témoignages sur les abus dans les années 1990, ce qu'il dément. Le ministre de l'Éducation de l'époque affirme n'avoir jamais été informé des violences dans cet établissement.

Le scandale a conduit le gouvernement à renforcer les contrôles sur les établissements privés. Philippe Delorme, secrétaire général de l'enseignement catholique, a appelé à ne pas faire de cette affaire un sujet d'opposition entre le public et le privé.

Création d'une commission d'enquête

La commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale a voté la création d'une commission d'enquête sur les modalités de contrôle de l'État. Cette initiative vise à prévenir les violences dans les établissements scolaires. La Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a également demandé un audit global des dispositifs d'alerte existants.

Cette affaire met en lumière un problème plus large, car la Ciivise estime que Bétharram n'est pas un cas unique. Les répercussions de ce scandale pourraient inciter à une réflexion plus profonde sur la protection des enfants au sein des institutions.

Conclusion

En conclusion, l'affaire Bétharram soulève des questions cruciales sur la protection des enfants et la responsabilité des institutions. Les réactions de l'Église et des autorités montrent une volonté de faire face à ces graves accusations. Il est essentiel que les victimes soient entendues et que des mesures concrètes soient mises en place pour éviter de telles tragédies à l'avenir.

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