Les leaders des Premières Nations et les candidats s'efforcent de mobiliser les électeurs autochtones. Les statistiques montrent que les autochtones votent moins souvent que les non-autochtones. Cette situation inquiète les dirigeants, qui encouragent les communautés à s'informer sur les démarches nécessaires pour voter.
Tania Cameron, candidate du NPD pour la circonscription de Kenora-Kiiwetinoong, parcourt de nombreuses communautés durant cette campagne électorale. Elle a déjà parcouru 2 700 kilomètres et souhaite atteindre chaque ville et chaque Première Nation de sa circonscription. Son objectif est de s'assurer que tous aient la possibilité de voter.
Cameron souligne que les Premières Nations représentent une part significative des électeurs dans sa circonscription. En effet, 38 Premières Nations y sont présentes. Elle espère que cette élection sera l'occasion de faire entendre la voix des autochtones.
Les leaders des Premières Nations reconnaissent que de nombreux autochtones hésitent à voter en raison de l'héritage colonial. Charles Fox, candidat libéral, évoque un "hangover" de l'époque où les Premières Nations n'étaient pas autorisées à participer à la société. Beaucoup de personnes âgées n'ont jamais voté et les jeunes n'ont pas été formés au processus électoral.
Un des obstacles majeurs est le manque d'identification appropriée. Fox dirige les électeurs vers le site d'Élections Canada pour les aider à comprendre les documents nécessaires. Il appelle les jeunes à s'engager dans le processus électoral pour influencer les politiques.
Au Manitoba, plusieurs organisations ont lancé des campagnes comme "Rock the Vote". Ces initiatives visent à démontrer que le vote des Premières Nations est essentiel. Jerry Daniels, grand chef de l'Organisation des chefs du Sud, insiste sur l'importance de voter pour que les décisions soient prises en tenant compte des valeurs autochtones.
Les jeunes, comme Billy Bird, encouragent leurs pairs à voter. Bird, qui votera pour la première fois, souligne l'importance de s'informer sur les candidats et les plateformes politiques. Il est convaincu que les jeunes ont un rôle crucial à jouer dans cette élection.
Les questions autochtones n'ont pas reçu l'attention qu'elles méritent lors de cette campagne électorale. Bien que les trois principaux partis aient des plateformes sur ces sujets, leur impact reste limité. Daniels appelle les autres partis à faire des enjeux autochtones une priorité.
Les préoccupations des électeurs, qu'ils soient autochtones ou non, incluent les coûts de la vie, la santé, et le développement des ressources. Fox s'engage à rassembler les deux sociétés pour aborder ces problèmes communs, soulignant l'importance de la collaboration.
La mobilisation des électeurs autochtones est cruciale pour cette élection. Les leaders et candidats travaillent ensemble pour éduquer et encourager les communautés à voter. Il est essentiel que les voix autochtones soient entendues pour influencer les décisions politiques et garantir que leurs préoccupations soient prises en compte.