Les élections imminentes en Australie mettent en lumière une crise du logement alarmante. Les prix des maisons ont atteint des sommets, rendant l'achat ou la location d'un logement inabordable pour de nombreux Australiens. Avec moins d'un mois avant les élections fédérales, le logement demeure une préoccupation majeure pour les électeurs.
La hausse des prix des maisons en Australie s'explique par une demande croissante et une offre insuffisante. La population australienne augmente rapidement, mais le pays n'a pas construit suffisamment de logements pour répondre à cette demande. Cela crée une pénurie qui rend les logements disponibles encore plus chers.
De plus, des lois de planification restrictives empêchent la construction de logements dans les zones populaires, comme les grandes villes. En conséquence, des villes comme Sydney et Melbourne sont moins denses comparées à d'autres grandes villes mondiales. Ce manque de logements abordables a conduit à une augmentation du nombre de personnes sans abri.
Le marché locatif n'offre guère de répit, avec des loyers ayant augmenté de 36,1 % depuis le début de la pandémie. À Sydney, le loyer médian hebdomadaire atteint A$773, ce qui en fait l'une des villes les plus chères au monde. À Perth et Canberra, les loyers sont également élevés, rendant la vie difficile pour de nombreux Australiens.
Les données montrent que l'accès à un logement abordable devient de plus en plus difficile. En moyenne, il faut environ 10 ans pour qu'un acheteur potentiel économise le dépôt de 20 % requis pour acheter une maison. Cela souligne l'urgence de la situation pour de nombreux Australiens.
La migration et les achats immobiliers par des étrangers sont souvent mentionnés comme des causes de la crise du logement. Cependant, des experts affirment que leur impact est limité. La plupart des migrants temporaires, comme les étudiants internationaux, ne participent pas au marché immobilier traditionnel.
Les achats étrangers représentent également moins d'un pour cent des ventes de maisons. Les règles d'investissement étranger rendent difficile l'achat de propriétés, ce qui limite leur effet sur la demande de logements en Australie.
Les partis politiques australiens, notamment le Parti du Travail et la Coalition libérale-nationale, ont promis d'investir dans la construction de nouveaux logements. Le Parti du Travail s'engage à construire 1,2 million de logements d'ici 2029, tandis que la Coalition promet d'en débloquer 500 000.
Le Parti du Travail a également annoncé un plan d'investissement de 33 milliards de dollars pour aider les primo-accédants à acheter des biens avec des dépôts réduits. De plus, la Coalition prévoit de réduire l'immigration et d'investir 5 milliards de dollars dans l'infrastructure pour soutenir les conseils locaux.
Les experts estiment que bien que les politiques des deux partis soient des étapes positives, elles ne suffisent pas à résoudre la crise du logement. Un rapport indique que le gouvernement fédéral risque de ne pas atteindre son objectif de logements d'ici 2029.
La réduction de l'immigration pourrait rendre le logement légèrement moins cher, mais cela pourrait également nuire à l'économie australienne à long terme. Le manque d'investissement dans le logement social a également aggravé la situation.
La crise du logement en Australie est une question complexe qui nécessite une attention urgente. Bien que les partis politiques aient proposé des solutions, les experts avertissent que ces mesures pourraient ne pas suffire. Il est essentiel de continuer à surveiller la situation alors que le pays se prépare pour les élections.