Hier, le leader d'Izquierda Unida, Antonio Maíllo, a déclaré que sa formation ne se positionnera pas "avec papa ou maman". Effectivement, la nouvelle stratégie d'alliances électorales d'IU ne choisit pas entre Sumar ou Podemos, mais vise à forger un pacte unitaire avec les deux. Cela vise à créer un véritable "frente amplio" qui "surmonte les erreurs du passé".
Ce bloc politique et social doit être construit sans exclusions, en utilisant des mécanismes démocratiques pour son fonctionnement. Cela implique des primaires pour choisir les candidats et des règles participatives pour la prise de décision collective.
Ce mouvement est crucial pour l'unité de la gauche alternative lors des prochaines élections. IU est actuellement la pièce la plus convoitée par Sumar et Podemos, en raison de son poids politique, de sa militance et de son enracinement territorial.
Yolanda Díaz a déjà marqué sa position lors de son congrès, en appelant à recomposer les éléments de la candidature conjointe pour les élections générales de 2023, incluant Podemos. Quelques semaines plus tard, Podemos a pris une direction autonome, mettant en avant Irene Montero comme candidate.
Le cap stratégique d'IU sera officialisé ce samedi, après le débat de près de 200 amendements. Ce processus a débuté en octobre, à la suite du mandat de la XIII Assemblée Fédérale de mai 2024, qui a vu Maíllo devenir le nouveau coordinateur fédéral.
Dans le texte, IU avertit Sumar et Podemos que son objectif est de se présenter ensemble aux élections avec une candidature unitaire. "Un accord est possible si les parties le souhaitent, basé sur un programme et le respect mutuel".
IU propose un accord avec toutes les organisations de portée fédérale, notamment Sumar, Podemos et les Verts. Cela inclut également celles de portée confédérale comme Compromís, Más Madrid et d'autres qui ne font pas partie de la coalition gouvernementale Sumar.
IU souligne que ces alliances doivent aller au-delà des élections générales. L'objectif est de construire des candidatures conjointes "à tous les niveaux", garantissant que les accords soient valables pour tous les processus électoraux.
IU reconnaît que ce nouveau frente amplio devra accepter des structures de géométrie variable, en tenant compte des différentes situations dans les territoires. Par exemple, Compromís a un fort ancrage en Communauté Valencienne, tandis qu'en Andalousie, IU est prédominante.
Cette dynamique vise à éviter les erreurs passées et à renforcer la collaboration. IU insiste sur le fait qu'il est essentiel de construire un front uni de la gauche, basé sur le respect et l'autonomie, sans se soumettre à d'autres organisations.
IU avertit que des accords de dernière minute sont souvent voués à l'échec. Dans un contexte où la droite radicale gagne en force, il est crucial de travailler sur ces alliances. Le moment est critique pour garantir des gouvernements démocratiques face à cette offensive réactionnaire.