
La Commission électorale a exprimé des préoccupations au sujet des retards potentiels dans les élections municipales en Angleterre. Ces retards pourraient nuire à la confiance du public dans le processus électoral. Les ministres ont suggéré qu'ils pourraient accepter de reporter les élections locales prévues pour mai prochain jusqu'en 2027 si les conseils en font la demande.
Le gouvernement a souligné que certains conseils craignent leur capacité à gérer les élections tout en effectuant une réforme des municipalités. De plus, le coût pour les contribuables d'organiser des élections pour des conseils qui seront bientôt abolis est également un sujet de préoccupation. Cependant, la commission a affirmé que les contraintes de capacité ne justifient pas un report des élections planifiées depuis longtemps.
Vijay Rangarajan, le directeur général de la commission, a souligné qu'il existe un conflit d'intérêts évident à demander aux conseils en place de décider combien de temps ils resteront en fonction avant d'être responsables devant les électeurs. Les retards dans les élections risquent d'affecter la légitimité des décisions locales.
Les élections pourraient encore subir des retards en raison de la réorganisation des conseils. Le gouvernement prévoit d'éliminer le système à deux niveaux des conseils de district et de comté, créant de nouvelles autorités responsables de tous les services locaux d'ici 2028.
Jeudi, les ministres ont demandé aux 63 conseils concernés par la réorganisation de faire savoir s'ils souhaitent un report, avec une date limite de réponse fixée au 15 janvier. Dans une déclaration, la ministre des Collectivités locales, Alison McGovern, a indiqué que plusieurs conseils avaient déjà demandé un report.
En réponse aux critiques de la commission, le ministère des Collectivités locales a évoqué un précédent clair pour le report des élections locales lorsque des réorganisations sont en cours, citant des exemples de 2019 et 2022. Un porte-parole a déclaré qu'une approche locale était adoptée pour les retards potentiels.
Cette décision a suscité une réaction négative des partis d'opposition. Ils accusent le Parti travailliste de priver les citoyens de leur droit de vote pour préserver le contrôle des conseils. Les élections initialement prévues pour mai 2025 dans neuf zones ont déjà été reportées une fois, et un nouveau report signifierait que certains conseillers n'auraient pas été confrontés aux électeurs pendant sept ans.
Des conseils comme celui du Sussex de l'Est ont déjà demandé un autre report, tandis que d'autres, comme ceux d'Essex et de Hampshire, ont confirmé qu'ils ne demanderaient pas de report. M. Rangarajan a affirmé que les élections programmées devraient, en règle générale, se dérouler comme prévu, sauf dans des circonstances exceptionnelles.
Les partis et candidats ont déjà commencé à se préparer, ce qui crée une incertitude sans précédent pour les campagnes et les administrateurs. Les conservateurs, qui détiennent le plus grand nombre de sièges en jeu, critiquent la décision du gouvernement d'offrir des délais supplémentaires, affirmant que le Parti travailliste a peur des électeurs.
La chef du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a déclaré qu'elle ne s'opposerait pas aux conseils conservateurs demandant un report. Elle a exprimé son souhait que toutes les élections se déroulent comme prévu. La situation actuelle soulève des questions cruciales sur la démocratie locale et la capacité des conseils à servir leurs citoyens.