La Corée du Sud tiendra des élections présidentielles le 3 juin, a annoncé son président par intérim, Han Duck-soo. Cette annonce intervient après que la cour constitutionnelle a destitué Yoon Suk Yeol de la présidence. Yoon avait été impeaché par le parlement en décembre en raison de sa déclaration de loi martiale.
La cour a confirmé l'impeachment de Yoon le 4 avril, ouvrant la voie à une élection anticipée dans les 60 jours. Han a exprimé le besoin urgent pour le pays de "guérir rapidement des blessures" et d'aller "vers l'avant". La déclaration de loi martiale par Yoon a plongé la Corée du Sud dans une profonde incertitude politique.
Il a présenté des menaces d'« forces anti-étatiques » et de la Corée du Nord comme justification de sa décision. Cependant, il est apparu que cette action était davantage motivée par ses propres problèmes politiques internes que par des menaces externes.
Plusieurs politiciens ont déjà annoncé leur intention de se présenter à la présidence. Parmi eux, le ministre du travail, Kim Moon-soo, qui a quitté son poste pour lancer sa campagne. Ahn Cheol-soo, un législateur du parti au pouvoir, a également décidé de se lancer dans la course.
Actuellement, le principal candidat est le leader de l'opposition, Lee Jae-myung, qui a perdu contre Yoon lors d'une élection très disputée en 2022. Un sondage Gallup récent a montré que Lee avait un taux d'approbation de 34%.
La présidence de Yoon a laissé derrière elle une Corée du Sud divisée. Alors que la loi martiale a suscité la colère de nombreux citoyens, entraînant des manifestations massives, les partisans de Yoon deviennent de plus en plus audacieux et extrêmes.
Alors que le pays émerge de cette crise politique, il doit également faire face à de nouveaux défis économiques, notamment les droits de douane élevés annoncés par le président américain Donald Trump.
La Corée du Sud fait face à un tarif de 25% sur ses exportations vers les États-Unis. Les autorités coréennes ont indiqué qu'elles cherchent à engager des négociations avec l'administration Trump pour atténuer ces impacts.
Cette situation économique, combinée à l'incertitude politique, crée un climat de tension et d'inquiétude parmi la population. Le pays espère que les prochaines élections permettront de stabiliser la situation.
Les élections présidentielles du 3 juin en Corée du Sud représentent un tournant crucial pour le pays. Face à une crise politique et des défis économiques, le choix des électeurs pourrait redéfinir l'avenir de la nation. La nécessité de guérir et d'avancer est plus pressante que jamais.