Elle a défendu le baron de la drogue El Chapo - Maintenant, elle se présente aux élections

Introduction

Silvia Delgado, avocate de El Chapo, se présente maintenant aux élections. Dans un contexte politique tendu, elle fait campagne pour devenir juge pénal. Alors que les électeurs se dirigent vers les urnes, son passé soulève des questions sur sa légitimité.

Une candidate atypique

Silvia Delgado distribue des tracts près du Pont des Amériques, reliant le Mexique aux États-Unis. Elle se présente avec enthousiasme : "Votez pour le numéro 12 sur le bulletin !" Cependant, son passé en tant qu'avocate d'El Chapo soulève des critiques. Ses détracteurs estiment que cela devrait la disqualifier.

Elle rétorque fermement : "Pourquoi devrais-je être disqualifiée pour avoir fait mon travail ?" Delgado défend son rôle en tant qu'avocate, affirmant qu'elle a le droit de garantir les droits individuels de ses clients. Son engagement professionnel est au cœur de son argumentation.

Les accusations et les critiques

Malgré son statut, Delgado n'a jamais été condamnée. Elle n'est pas sous enquête, mais l'organisation Defensorxs l'a incluse dans une liste de candidats à "haut risque". Cette liste comprend également d'autres candidats avec des antécédents criminels.

Le directeur de Defensorxs, Miguel Alfonso Meza, souligne que l'implication d'un avocat avec un cartel peut compromettre l'intégrité du système judiciaire. Il craint que la loyauté envers le cartel puisse influencer les décisions judiciaires de Delgado.

Réformes judiciaires au Mexique

Les réformes judiciaires au Mexique ont suscité des débats houleux. Les critiques affirment que l'élection de tous les juges pourrait politiser le système judiciaire. Meza déclare que l'ancien président López Obrador a voulu contourner les contraintes judiciaires en éliminant les juges existants.

Malgré les préoccupations, certains soutiennent que ce système électoral pourrait apporter un changement positif. Les États-Unis et d'autres pays élisent leurs juges, mais le Mexique serait le premier à élire tous ses juges.

Les autres candidats

Olivia Aguirre Bonilla, candidate pour la Cour suprême, a un parcours en droit des droits humains. Elle souligne l'importance de cette élection pour démocratiser un système judiciaire souvent perçu comme corrompu. Aguirre Bonilla a financé sa campagne par ses propres moyens, une pratique courante pour les candidats.

Elle affirme que cette élection est une opportunité pour le peuple mexicain de reprendre le contrôle du système judiciaire. "Ce vote donnera une véritable indépendance à la justice", déclare-t-elle, insistant sur la nécessité d'un changement.

Conclusion

Alors que les électeurs se préparent à voter, l'issue de cette élection pourrait avoir des répercussions importantes sur le système judiciaire mexicain. Silvia Delgado espère que son travail sera respecté, lui permettant de juger d'autres criminels. Le débat sur la légitimité des candidats continue de faire rage.