
Après plusieurs semaines de captivité, 130 élèves ont été libérés. Ces enfants avaient été enlevés en novembre dans une école catholique du nord du Nigeria. Un porte-parole de la présidence a annoncé cette libération dimanche. Une centaine d’élèves kidnappés en novembre avaient déjà retrouvé la liberté début décembre.
L’enlèvement des élèves de St. Mary a eu lieu juste après une attaque armée contre un lycée dans l’État voisin de Kebbi. Lors de cette attaque, 25 jeunes filles avaient également été kidnappées. Ces événements soulignent la gravité de la situation sécuritaire dans la région.
Depuis plusieurs semaines, une partie de la sphère conservatrice a mené une campagne concernant une persécution des chrétiens au Nigeria. Ces accusations ont été réfutées par le gouvernement d'Abuja. Donald Trump a même menacé d'une intervention militaire, évoquant des massacres de chrétiens par des islamistes radicaux.
Derrière ces enlèvements d’enfants se cachent des bandits, qui se distinguent des organisations djihadistes. Ces groupes sont constitués de jeunes hommes très mobiles, agissant principalement pour des raisons économiques. Thibaut Lanchon, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest, a expliqué qu'ils s'attaquent à tout le monde, sans distinction religieuse.
Face à cette violence croissante, le gouvernement nigérian a classé ces groupes comme organisations terroristes. Il a également proposé des primes pour capturer certains chefs de ces groupes. Malgré ces efforts, l'État peine à reprendre le contrôle de la situation.
En raison de l'inefficacité des forces de sécurité, la population s'organise en milices d'autodéfense. Ces groupes, souvent mal armés, tentent de protéger leurs communautés face à la menace persistante. La situation reste donc précaire, et l'insécurité demeure un enjeu majeur.
La libération des 130 élèves est un soulagement, mais elle met en lumière une problématique plus large au Nigeria. Les enlèvements d'enfants et la violence des groupes armés continuent d'affecter les communautés. Il est crucial d'agir pour sécuriser la région et protéger les populations vulnérables.