Madrid a récemment accueilli une réunion diplomatique où des représentants européens ont rencontré leurs homologues arabes. L'objectif principal était de transmettre un message fort : le conflit entre Israël et la Palestine doit cesser. La solution proposée repose sur la création de deux États qui coexistent en paix.
Ce dimanche, au palais de Santa Cruz, la rencontre a suscité un intérêt inédit de la part de pays qui n'avaient pas participé auparavant. Le groupe, baptisé Groupe Madrid, a réuni l'Espagne, la Slovénie et l'Irlande, ainsi que des diplomates des principales puissances européennes telles que l'Allemagne, la France, et l'Italie.
Le ministère espagnol a expliqué que l'objectif était de mobiliser la communauté internationale pour mettre fin aux offensives militaires sur Gaza. Ils souhaitent également promouvoir un cessation des hostilités immédiate, permettant l'accès à l'aide humanitaire conformément au droit international.
Au début de l'événement, le ministre José Manuel Albares a souligné qu'il n'existe pas d'alternative à la solution des deux États. Il a précisé que les discussions ne visaient pas à nuire à l'État d'Israël, tout en affirmant que le peuple palestinien mérite le même droit à la paix et à la sécurité.
Albares a présenté quatre mesures concrètes. Il a notamment proposé de suspendre immédiatement l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Cette proposition est déjà à l'étude, avec des opinions divergentes parmi les 27 pays membres.
La réunion de Madrid a coïncidé avec une intensification de la pression internationale sur Israël. Albares a noté que la réunion de 20 pays aux sensibilités variées montre un consensus sur le fait que le silence nuit aux victimes. De plus, il a insisté sur la nécessité d'un embargo sur les armes.
Bien que le Congrès espagnol travaille sur une législation contre l'achat d'armes à Israël, des contrats militaires sont encore en cours. Albares a également mentionné qu'il était essentiel de réviser la liste des personnes sanctionnées pour garantir que ceux qui s'opposent à la solution des deux États ne puissent pas entraver la création d'un État palestinien.
La cime de Madrid s'inscrit dans un cadre plus large, alors que la communauté internationale se prépare pour une conférence de paix aux Nations Unies. Prévue entre le 17 et le 20 juin, cette réunion, soutenue par la France et l'Arabie Saoudite, vise à renforcer le soutien au reconnaissance de la Palestine.
Il est attendu que la France manifeste son intention de reconnaître l'État palestinien, suivant l'exemple de l'Espagne, de l'Irlande et de la Slovénie. Les accords d'Oslo, qui stipulent la reconnaissance mutuelle et la fixation des frontières, devraient également être respectés.
Le conflit récent, déclenché par l'attaque de Hamas le 7 octobre 2023, a causé la mort de 1995 personnes. Depuis, l'Union européenne a misé sur la paix par l'expulsion du groupe terroriste et le retour au pouvoir de l'Autorité nationale palestinienne. Toutefois, des sources indiquent que le gouvernement saoudien maintient des contacts avec Hamas pour les transformer en une entité politique capable de jouer un rôle actif dans un futur gouvernement palestinien.