Emploi : 1 employeur sur 2 considère qu'il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé
Recruter un jeune diplômé ou former une IA ?
La question se pose de plus en plus pour les recruteurs. L'intelligence artificielle (IA) est en plein essor dans le monde de l’entreprise, touchant tous les secteurs et métiers. Bien que son efficacité soit souvent saluée, son impact sur l'emploi des jeunes diplômés suscite de nombreuses inquiétudes.
Une étude récente, publiée le 28 août par Indeed et réalisée avec l’institut CensusWide, révèle comment cette transformation technologique influence les dynamiques de travail. Les thèmes abordés incluent le recrutement, l’efficacité, la dépendance et la confiance.
IA : Concurrent ou allié pour les jeunes diplômés ?
Selon l’étude d’Indeed, 52 % des employeurs français estiment qu’il est plus facile de former une IA que de recruter un jeune diplômé. Ce chiffre est particulièrement élevé dans le secteur de la finance, atteignant 70 %. En revanche, il est de 40 % dans l’éducation et le commerce, et 39 % dans la restauration et les loisirs.
Les entreprises commencent donc à considérer l’IA comme une alternative viable aux jeunes diplômés. Cela pourrait avoir des conséquences majeures sur les stratégies de recrutement à l'avenir. De plus, 66 % des employeurs estiment que l’IA contribue au développement des compétences de leurs salariés.
Efficacité et lien humain : un équilibre fragile
Les employeurs qui intègrent des outils d’IA au travail constatent plusieurs impacts. Les trois plus cités sont : amélioration de l’efficacité (46 %), meilleure collaboration entre salariés (31 %), et perte de la dimension humaine (26 %).
Si l’IA est perçue comme un moyen d’améliorer l’efficacité et la collaboration, son utilisation massive soulève des questions sur la dimension humaine au travail. En effet, 23 % des employeurs constatent une réduction des interactions personnelles, tandis que 64 % craignent que l’IA nuise à la confiance entre collègues.
La révolution IA ne fait que commencer
Idéalement, l’IA devrait être utilisée pour augmenter les capacités humaines, et non pour les remplacer. Cependant, il est difficile de prédire l’avenir du marché de l’emploi face à cette révolution. Les jeunes diplômés doivent donc adapter leurs compétences et se concentrer sur ce que l’IA ne peut pas accomplir : l’intelligence émotionnelle, le discernement, la créativité et la relation humaine.
Pour certains, un pari serait de s’orienter vers des métiers manuels, que les technologies actuelles ne peuvent pas encore remplacer. L'avenir reste incertain, mais l'importance de ces compétences humaines est plus que jamais mise en avant.
Conclusion
Face à l’essor de l’IA, les jeunes diplômés doivent naviguer dans un environnement de travail en constante évolution. La clé réside dans l’adaptation et la mise en avant de compétences humaines essentielles. Alors que l’IA transforme le paysage professionnel, il est crucial de trouver un équilibre entre efficacité technologique et lien humain.
