Roxana Mînzatu, ministre des Droits Sociaux et des Capacités, met en lumière les défis du marché du travail en Europe. Elle évoque les problèmes de qualification et les besoins des entreprises pour trouver des travailleurs adaptés. Avant de se rendre à Moncloa, elle partage sa vision sur l'avenir de l'emploi en Espagne et en Europe.
La situation actuelle du marché du travail en Espagne est préoccupante. Les entreprises signalent une pénurie de talents, malgré un taux de chômage élevé. Roxana Mînzatu souligne que ce phénomène n'est pas unique à l'Espagne, mais qu'il touche de nombreux pays européens. Il est crucial d'identifier les groupes sous-représentés qui peinent à entrer sur le marché de l'emploi.
Elle mentionne également que le problème réside dans les conditions de travail et les salaires. Pour remédier à cela, sa mission est de créer de meilleures conditions de travail tout en investissant dans la formation. Cela permettra d'améliorer la compétitivité européenne et de bénéficier à la fois aux entreprises et aux travailleurs.
Roxana Mînzatu a lancé l'initiative de l'« Union des Compétences » pour soutenir les femmes et les jeunes sur le marché du travail. Les femmes, souvent sous-représentées, ont besoin d'un soutien à la conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Cela inclut des infrastructures sociales telles que des crèches.
Concernant les jeunes, elle insiste sur l'importance des stages et de l'apprentissage. Ces expériences initiales sont essentielles pour leur intégration dans le monde professionnel. Les visites dans des centres de formation montrent l'enthousiasme des élèves pour les secteurs en demande, comme l'automobile et l'aéronautique.
La disparité entre les diplômes et les compétences requises par les entreprises est un autre sujet de préoccupation. Roxana Mînzatu explique que même avec des diplômes, de nombreux jeunes manquent des compétences nécessaires. C'est pourquoi elle propose une initiative de Portabilité des Compétences, pour faciliter la reconnaissance des compétences au sein de l'UE.
Elle souligne que sur des plateformes comme LinkedIn, les recruteurs s'intéressent davantage aux compétences qu'aux diplômes. Cela reflète un changement dans les attentes du marché de l'emploi, qui privilégie l'expérience et les compétences pratiques.
La question de la réduction du temps de travail en Espagne est complexe. Roxana Mînzatu indique que c'est une compétence nationale et que la Commission Européenne encourage le dialogue social. Les entreprises doivent être impliquées dans les discussions sur la productivité et la conciliation travail-vie personnelle.
Elle note que le dialogue est essentiel pour atteindre des objectifs ambitieux. Les ajustements doivent être réalisés en tenant compte des besoins des travailleurs et des entreprises, afin de garantir une productivité durable.
Roxana Mînzatu met en avant l'importance d'une approche intégrée pour résoudre les problèmes d'emploi en Europe. En investissant dans la formation et en améliorant les conditions de travail, il est possible de créer un marché du travail plus inclusif et compétitif. Cela nécessite une collaboration étroite entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs pour relever les défis actuels.