Pourquoi les employés introduisent-ils des IA au travail ?
Pourquoi les employés utilisent des outils d'IA non autorisés au travail
De nombreux employés utilisent des outils d'IA non approuvés au travail. John, un ingénieur logiciel, affirme que "c'est plus facile d'obtenir un pardon que la permission". Il fait partie des nombreux travailleurs qui utilisent leurs propres outils d'IA sans l'accord de leur département informatique.
Une enquête de Software AG révèle que la moitié des travailleurs du savoir utilisent des outils d'IA personnels. Ces travailleurs sont définis comme ceux qui travaillent principalement à un bureau ou sur un ordinateur. Certains n'ont pas accès aux outils d'IA fournis par leur entreprise, tandis que d'autres préfèrent leurs propres choix.
Les choix d'outils d'IA
Bien que son entreprise propose GitHub Copilot, John préfère utiliser Cursor. "C'est en grande partie un autocompléteur glorifié, mais très efficace", dit-il. Cet outil lui permet de rédiger plus rapidement, ce qui améliore sa fluidité au travail. Il évite les processus d'approbation longs et compliqués.
Il conseille aux entreprises de rester flexibles dans le choix de leurs outils d'IA. "Le paysage change en trois mois", souligne-t-il. Les employés veulent souvent des outils différents et peuvent se sentir piégés par des coûts déjà engagés.
Les avantages de DeepSeek
Peter, un responsable produit, utilise ChatGPT via Kagi, malgré l'interdiction d'outils externes. Il trouve que l'IA l'aide à développer sa réflexion en lui permettant d'explorer différentes perspectives client. "L'IA est comme un partenaire d'entraînement", dit-il.
Grâce à ChatGPT, Peter peut analyser des vidéos concurrentes en quelques minutes. Il estime que sa productivité a augmenté de manière significative, équivalente à l'ajout d'un tiers d'un employé supplémentaire. Cependant, il se demande pourquoi son entreprise interdit les outils externes.
Les préoccupations liées à l'IA non autorisée
Les applications d'IA non autorisées sont souvent appelées 'shadow AI'. Harmonic Security aide à identifier ces outils et à protéger les données de l'entreprise. Ils surveillent plus de 10 000 applications d'IA et ont constaté que plus de 5 000 sont en utilisation.
Bien que l'utilisation de shadow AI soit populaire, elle comporte des risques. Environ 30 % des applications observées utilisent des informations saisies par l'utilisateur pour leur formation, ce qui soulève des préoccupations concernant la confidentialité des données.
Les implications pour les entreprises
Simon Haighton-Williams, PDG de The Adaptavist Group, souligne que l'IA peut être extrêmement utile, en particulier pour les jeunes travailleurs. "L'IA vous permet de condenser cinq ans d'expérience en 30 secondes", explique-t-il. Cela ne remplace pas totalement l'expérience, mais offre un avantage considérable.
Face à l'utilisation croissante de l'IA non autorisée, il encourage les entreprises à être compréhensives. "Accueillez l'IA dans votre organisation plutôt que de tenter de l'interdire", conseille-t-il. Cela permettrait aux entreprises de ne pas se retrouver à la traîne.
Gestion des outils d'IA au sein des entreprises
Trimble, une entreprise de gestion de données, a développé Trimble Assistant, un outil d'IA interne. Karoliina Torttila, directrice de l'IA chez Trimble, encourage les employés à explorer les outils d'IA tout en reconnaissant les risques professionnels associés. Elle souligne l'importance de comprendre quelles données sont sensibles.
Il est crucial d'avoir un dialogue constant sur les outils qui servent le mieux l'entreprise. Les expériences des employés avec l'IA à la maison peuvent influencer les politiques de l'entreprise à mesure que les outils évoluent.
Conclusion
La montée de l'utilisation des outils d'IA non autorisés dans les entreprises soulève des questions importantes. Bien que ces outils puissent améliorer la productivité, ils comportent également des risques. Les entreprises doivent trouver un équilibre entre innovation et sécurité pour naviguer dans ce nouveau paysage technologique.
