Deux jours après le historique blackout, les accusations fusent et beaucoup pointent du doigt un excès de confiance dans les énergies vertes. Toutefois, Greenpeace défend que ces énergies étaient présentes dès le début du blackout, les qualifiant de meilleure solution pour prévenir de tels incidents.
José Luis García, responsable du climat, de l'énergie et de la mobilité chez Greenpeace, a dénoncé le cynisme de ceux qui cherchent à blâmer les renouvelables pour le blackout. L'organisation, qui œuvre depuis près de deux décennies pour un système 100% renouvelable, souligne que l'énergie solaire et éolienne ont été cruciales pour atténuer les impacts de cette coupure.
Red Eléctrica avait indiqué que l'intégration massive des renouvelables pouvait affecter la stabilité du réseau. Greenpeace a précisé qu'il ne s'agit pas seulement d'augmenter la capacité verte, mais de le faire avec un support technique adéquat. Il est essentiel de compléter l'énergie renouvelable avec les outils nécessaires pour garantir un système flexible et résilient.
En plus de mettre en avant les renouvelables, García a insisté sur l'importance de l'énergie hydroélectrique, qui doit être "toujours à disposition" pour assurer la sécurité du système. Il a également souligné qu'elle ne doit pas être gaspillée par des intérêts spéculatifs de ses opérateurs.
Cette position renforce l'idée que les énergies renouvelables, lorsqu'elles sont correctement intégrées, peuvent jouer un rôle clé dans la stabilité du réseau électrique. La gestion adéquate des ressources est donc primordiale pour éviter de futurs incidents.
Greenpeace a accusé les centrales nucléaires d'avoir entravé la reprise du service. En cas de blackout, ces installations nécessitent un système de refroidissement constant pour éviter des catastrophes similaires à celle de Tchernobyl. Cela soulève des questions sur la sécurité et la résilience d'un pays qui dépend de l'énergie nucléaire.
Actuellement, les centrales nucléaires sont à l'arrêt depuis plus de 48 heures en raison d'une chute de plus de 20.000 MW, compliquant leur redémarrage. Greenpeace a également réfuté l'idée que la fermeture progressive de sept centrales nucléaires soit responsable du blackout, affirmant que "la nucléaire n'est pas une solution dans une telle situation".
Les centrales à gaz n'ont pas échappé aux critiques. Greenpeace a noté qu'elles ont joué un rôle lent dans la réactivation du système, en s'appuyant sur l'hydroélectricité. Cela a conduit à une perception erronée de leur complémentarité avec les renouvelables, ce qui pourrait devenir problématique à l'avenir.
Il existe un risque que les centrales à gaz soient rémunérées pour leur existence plutôt que pour leur production. La transition énergétique et les politiques visant à mettre en œuvre des stratégies durables sont des sujets de débat actuels en Espagne et au sein de l'Union européenne.
La transition énergétique est essentielle pour assurer un avenir durable. Le débat ne doit pas se limiter à savoir si les énergies renouvelables sont la solution, mais plutôt à comment concevoir un système qui les accompagne avec flexibilité et résilience. Comme l’a souligné García, il est indiscutable que les énergies renouvelables offrent une solution propre et abordable pour garantir un approvisionnement énergétique sécurisé.