Un rapport d'un organisme de surveillance de la police a révélé que la force policière n'a pas suffisamment formé ses agents de première ligne pour identifier les abus sur enfants, malgré des contacts répétés avec la famille d'Alfie Steele, un garçon de neuf ans, qui a été tué en 2021. Ce rapport soulève des questions sur la responsabilité des autorités.
Alfie Steele a été tué par sa mère et son partenaire à Droitwich, Worcestershire, et les deux ont été condamnés deux ans plus tard. L'Independent Office for Police Conduct (IOPC) a examiné vingt cas où la police de West Mercia a eu des contacts avec Alfie et le couple, concluant qu'il n'y avait aucune indication de faute de la part des agents.
Paul Scott, le grand-père d'Alfie, a exprimé sa frustration face à l'absence de changements dans le rapport. Selon lui, il continue de vivre un cauchemar et estime que si la police avait fait son travail, son petit-fils serait encore en vie. Il a également souligné le besoin urgent de responsabilité au sein de la chaîne de commandement de la police.
Le rapport de l'IOPC a révélé que différents agents avaient répondu à chaque appel reçu concernant Alfie, sans jamais lui parler en privé. Souvent, sa mère répondait aux questions, ce qui a empêché sa voix d'être entendue par les policiers. Cette situation a mis en lumière des défaillances systématiques dans la manière dont les abus sur enfants étaient traités.
Les enquêteurs ont recommandé que des marqueurs d'avertissement soient ajoutés aux dossiers policiers pour signaler qu'un enfant d'une adresse donnée était sous un plan de protection. Ils ont également suggéré une révision des politiques de la police concernant les signalements aux services pour enfants, afin de s'assurer qu'elles soient adaptées.
Derrick Campbell, directeur de l'IOPC, a déclaré qu'il n'y avait pas eu d'indication de faute individuelle de la part des agents, mais il a recommandé que plusieurs d'entre eux participent à une pratique réflexive pour revoir leurs interactions concernant Alfie. Il a souligné l'importance de parler à l'enfant sans la présence d'adultes, conformément aux meilleures pratiques.
Depuis l'enquête, la police a formé des centaines d'autres agents pour s'assurer que chacun connaisse l'histoire d'Alfie et que les enfants aient une voix dans les rapports de bien-être. Cette initiative vise à éviter que des tragédies similaires ne se reproduisent à l'avenir.
Le cas d'Alfie Steele met en lumière des insuffisances graves dans la manière dont les abus sur enfants sont abordés par les forces de l'ordre. Alors que des recommandations ont été faites, la véritable transformation des pratiques policières reste à voir. Il est crucial que les leçons soient tirées pour protéger les enfants vulnérables et garantir que leur voix soit entendue.