Meta aurait dissimulé des dangers potentiels pour les enfants, affirment des lanceurs d'alerte

Introduction

Deux anciens chercheurs en sécurité de Meta ont témoigné devant un comité sénatorial américain, affirmant que le géant des réseaux sociaux a dissimulé des risques potentiels pour les enfants liés à ses produits de réalité virtuelle (VR). Ces allégations soulèvent des questions sur la responsabilité de l'entreprise envers ses jeunes utilisateurs.

Les allégations de dissimulation

Lors de l'audience, Jason Sattizahn a déclaré que Meta avait choisi d'ignorer les problèmes qu'elle avait créés et de cacher les preuves des expériences négatives des utilisateurs. Selon lui, l'entreprise a demandé aux chercheurs de supprimer les données concernant les risques d'abus sexuel liés à ses produits VR.

Cayce Savage, qui a dirigé la recherche sur l'expérience des jeunes utilisateurs des plateformes VR de Meta, a ajouté que les chercheurs internes avaient reçu l'instruction d'éviter de produire des preuves de dommages potentiels causés aux enfants par ces produits. Ces témoignages ont été soutenus par des révélations du Washington Post.

Réaction de Meta

En réponse aux accusations, Meta a qualifié les allégations de "nonsense", affirmant qu'elles reposaient sur des documents internes sélectivement divulgués pour créer un récit trompeur. L'entreprise a également précisé qu'il n'y avait pas eu de restrictions sur la recherche, ayant approuvé près de 180 études liées à la sécurité des jeunes.

Malgré ces dénégations, M. Sattizahn a qualifié la réponse de Meta d'"évasion mensongère", insistant sur le fait que la recherche de l'entreprise était manipulée. Ses propos soulèvent des inquiétudes quant à la transparence des pratiques de recherche de Meta.

Les risques associés à Roblox

Lors de son témoignage, M. Savage a évoqué des risques graves associés à Roblox, une plateforme de jeu en ligne populaire. Elle a signalé que des réseaux de pédophiles utilisaient cette plateforme pour exploiter les enfants, en créant des clubs de strip-tease virtuels.

Elle a averti Meta contre l'hébergement de Roblox sur ses casques VR, soulignant que cette application était toujours disponible dans le magasin d'applications VR de l'entreprise. Roblox a depuis rejeté ces accusations, affirmant que la sécurité des utilisateurs est une priorité.

Contrôles parentaux et défis

Lors de l'audience, la sénatrice républicaine Ashley Moody a exprimé ses difficultés à naviguer dans les contrôles parentaux de Meta, malgré son expertise en tant qu'ancienne procureure générale. Elle a souligné l'ironie de devoir demander à son propre enfant comment accéder à ces fonctionnalités.

Les anciens chercheurs ont convenu qu'il n'était pas surprenant qu'une personne ayant une telle connaissance ait des difficultés. Cela soulève des questions sur l'efficacité des outils de sécurité mis à disposition des parents.

Conclusion

Les témoignages récents de M. Sattizahn et de M. Savage mettent en lumière des préoccupations sérieuses concernant la responsabilité de Meta envers ses jeunes utilisateurs. Alors que l'entreprise continue de nier les allégations, la question de la sécurité des enfants sur les plateformes numériques reste cruciale. Les débats au sein du Sénat pourraient inciter à une réflexion plus approfondie sur les pratiques de l'entreprise.