Des images rares révèlent la situation désespérée des civils dans la ville assiégée d'el-Fasher, au Soudan. Les femmes réunies autour d'une cuisine communautaire expriment leur angoisse: "Nos enfants meurent devant nos yeux." Cette crise humanitaire s'aggrave, alors que la famine et les épidémies menacent la vie des habitants.
À el-Fasher, la pénurie alimentaire est telle que les prix ont explosé. Ce qui suffisait pour nourrir une famille pendant une semaine ne peut plus acheter qu'un seul repas. Les organisations humanitaires dénoncent l'utilisation de la famine comme arme de guerre, exacerbée par la guerre civile en cours.
La situation est aggravée par une épidémie de choléra qui ravage les camps de déplacés, avec près de 100 000 cas et 2 470 décès signalés. Les hôpitaux sont débordés et manquent de fournitures médicales essentielles pour traiter les victimes de la famine et des bombardements.
Les habitants d'el-Fasher luttent pour survivre au milieu des bombardements incessants. Les répondants locaux reçoivent un peu d'aide financière, mais cela ne suffit pas. Mathilde Vu, du Conseil norvégien pour les réfugiés, souligne que les prix ont explosé: "5 000 $ ne couvrent qu'un repas pour 1 500 personnes en un jour."
Les enfants souffrent de malnutrition, et les hôpitaux ne peuvent pas répondre à la demande croissante. Le Dr Ibrahim Abdullah Khater évoque des enfants malnutris attendant leur mort. "La situation est catastrophique," déclare-t-il, appelant à une aide internationale urgente.
Les Nations Unies appellent à une pause humanitaire pour permettre l'entrée de convois alimentaires dans la ville. Bien que l'armée ait donné son accord, l'ONU attend toujours une réponse officielle des groupes paramilitaires. Les RSF affirment qu'ils créent des routes sûres pour les civils, mais les accusations de ciblage des civils persistent.
Les organisations non gouvernementales internationales ont émis une déclaration urgente, dénonçant les attaques soutenues et l'obstruction de l'aide. Elles affirment que les civils sont pris au piège dans un cycle de violence et de famine, sans moyen de fuir la ville.
Les camps de déplacés, bien qu'un peu plus sûrs, sont envahis par des maladies, notamment le choléra, causé par de l'eau polluée. Les infrastructures d'eau ont été détruites, aggravant la situation. John Joseph Ocheibi, coordinateur de projet, souligne que les ressources sont limitées pour faire face à cette crise sanitaire.
Les conditions de vie sont précaires, avec seulement trois litres d'eau par personne par jour dans les camps. Cette situation pousse les gens à se tourner vers des sources d'eau contaminées, augmentant le risque de maladies.
La situation à el-Fasher et dans les camps de déplacés est désespérée. Les femmes et les enfants souffrent le plus, appelant à l'aide dans une situation qui semble sans issue. "Nous sommes épuisés. Nous voulons que ce siège soit levé," implore Faiza Abkar Mohammed. Le besoin d'une intervention humanitaire est urgent pour sauver des vies.