
Les parents de Nithari se posent une question déchirante : qui a tué leurs enfants ? Près de 20 ans après la découverte des corps de 19 femmes et enfants dans un bungalow tristement célèbre, l'affaire refait surface. Surinder Koli, le dernier des deux hommes condamnés, a été acquitté par la Cour suprême, relançant les interrogations sur cette affaire tragique.
En décembre 2006, la police a identifié un bungalow à Noida, près de Delhi, comme le lieu de meurtres horribles. Les corps découpés de femmes et d'enfants ont été retrouvés, provoquant une indignation nationale. Les parents avaient signalé la disparition de leurs enfants depuis plus de deux ans, mais leurs plaintes avaient été ignorées.
Les coupables, Moninder Singh Pandher et Surinder Koli, ont été arrêtés après la découverte de parties de corps près de leur domicile. Cette affaire a révélé les profondes divisions sociales en Inde, les victimes étant principalement issues des bidonvilles voisins, tandis que les accusés provenaient d'un milieu aisé.
Le 12 novembre, la Cour suprême a acquitté Surinder Koli, acceptant sa déclaration selon laquelle sa confession avait été obtenue sous torture. Les juges ont déclaré que les preuves contre lui étaient fabriquées et que son aveu, enregistré après 60 jours de détention, n'était pas volontaire.
Cette décision a suscité des réactions mitigées parmi les familles des victimes. Beaucoup se demandent comment des hommes qui ont passé des années en prison peuvent être déclarés innocents. Les parents cherchent désespérément des réponses à la question : qui a vraiment tué leurs enfants ?
Les familles des victimes vivent un deuil insupportable. Sunita Kanaujia, dont la fille a disparu en 2005, exprime sa douleur en disant que "Dieu ne pardonnera pas ceux qui l'ont tuée". Son mari, Jhabbu Lal, a consacré des années à essayer de découvrir la vérité, mais l'acquittement de Koli a ravivé ses blessures.
Il se souvient des jours sombres où il a aidé à retrouver des restes humains dans les égouts. Pour lui, l'absence de justice est une source de désespoir. Les familles se sentent trahies par le système judiciaire, qui semble avoir échoué à protéger leurs enfants.
La décision de la Cour suprême a mis en lumière les défaillances de l'enquête policière. Les juges ont critiqué la négligence des enquêteurs, soulignant qu'ils avaient choisi la voie facile en accusant un pauvre serviteur. Cela a soulevé des questions sur la responsabilité des autorités dans cette tragédie.
Les enquêteurs n'ont pas exploré d'autres pistes, notamment celle d'un possible trafic d'organes. Les familles des victimes continuent de réclamer justice et demandent des comptes aux policiers qui ont négligé leurs plaintes.
Alors que les familles des victimes traversent cette période difficile, la lutte pour la justice continue. Les questions demeurent sans réponse : qui est responsable de ces atrocités ? Les parents, dévastés par la douleur, cherchent toujours des réponses. Ils espèrent que, malgré les obstacles, la vérité finira par émerger.