Une attaque "appallante" survenue dans un hôpital au Soudan a causé la mort de plus de 40 personnes, dont de nombreux enfants et personnels médicaux, a déclaré le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Tedros Adhanom Ghebreyesus a exprimé sur X que les attaques sur les établissements de santé doivent absolument cesser.
L'hôpital d'Al-Mujlad, touché par cette attaque, se trouve dans l'État du Kordofan Occidental, près des lignes de front du conflit qui dure maintenant depuis trois ans. Les Forces de soutien rapide (RSF) accusent l'armée soudanaise d'être responsable de cette attaque, une déclaration corroborée par deux groupes de la société civile, tandis que l'armée n'a pas encore répondu.
Depuis le début de la guerre civile au Soudan en avril 2023, la situation humanitaire est devenue critique, au point que l'ONU a qualifié cette crise de la pire au monde. Des milliers de civils ont été tués, et des millions ont été déplacés, avec des accusations de crimes de guerre visant les deux parties en conflit.
Les preuves recueillies par BBC News Arabic montrent que des attaques ont été menées contre des installations médicales et leurs employés. L'hôpital d'Al-Mujlad était le seul établissement de santé fonctionnel dans la région, selon le Réseau des médecins soudanais. Parmi les victimes, six étaient des enfants et cinq des travailleurs de la santé.
Le chef de l'agence des Nations Unies pour les enfants, l'UNICEF, a averti d'une crise croissante pour les enfants en raison de la guerre civile. Catherine Russell, en visite auprès des réfugiés au Tchad, a déclaré que des centaines de milliers d'enfants vulnérables souffrent des effets du conflit et d'un manque de services essentiels.
De nombreux enfants sont malnutris, exclus de l'école et exposés à des risques d'exploitation et de maladies. Les témoignages des atrocités commises pendant la guerre sont alarmants, certains enfants ayant été victimes de violences sexuelles, avec des cas de tentatives de suicide.
Les groupes de médecins et d'avocats d'urgence affirment que les Forces armées soudanaises (SAF) sont responsables de l'attaque. Ils soutiennent que l'objectif de l'armée était d'éliminer des combattants RSF "stationnés à l'intérieur" de l'hôpital. Toutefois, aucune des parties n'a commenté ces allégations.
La situation demeure préoccupante, avec des appels à l'arrêt des violences et à la protection des infrastructures médicales. La communauté internationale doit réagir pour éviter une aggravation de la crise humanitaire et protéger les plus vulnérables.
La tragédie de l'hôpital d'Al-Mujlad illustre l'ampleur des souffrances causées par le conflit au Soudan. Les enfants et les civils paient le prix fort dans cette guerre, et il est impératif que la communauté internationale agisse pour mettre fin à cette violence insensée et apporter une aide humanitaire d'urgence.