
Cinquante des 315 enfants enlevés par des hommes armés d'une école catholique dans l'État de Niger, au Nigeria, ont réussi à s'échapper. L'Association chrétienne du Nigeria a annoncé qu'ils avaient été réunis avec leurs familles. Cette nouvelle a apporté un soulagement bienvenu aux familles et à un pays en proie à l'angoisse concernant le sort de centaines d'enfants enlevés.
Une opération militaire de recherche et de sauvetage est en cours pour retrouver les 265 enfants et 12 enseignants restants. Le pape Léon XIV a exprimé sa triste immense et a appelé les autorités à agir rapidement. Les autorités de plusieurs États nigérians ont ordonné la fermeture des écoles après l'enlèvement massif dans l'État de Niger.
La situation s'est aggravée avec un autre enlèvement survenu dans l'État de Kebbi, où 20 élèves ont été kidnappés. Les écoles de plusieurs États, dont Kebbi et Yobe, ont été fermées pour assurer la sécurité des élèves.
Les élèves et les enseignants ont été enlevés à l'école Sainte-Marie à Papiri. Des rapports antérieurs indiquaient que 303 étudiants et 12 enseignants avaient été pris. Ce nombre dépasse les 276 enlevés lors de l'infâme enlèvement de Chibok en 2014.
Les forces de l'ordre locales rapportent que des hommes armés ont attaqué l'école vers 02h00. Le gouverneur de l'État de Niger, Mohammed Umaru Bongo, a annoncé la fermeture de toutes les écoles de la région, soulignant que ce n'était "pas le moment de se blâmer".
Les familles sont dans un état de choc. Dominic Adamu, dont les filles fréquentent l'école mais n'ont pas été enlevées, a déclaré : "Tout le monde est affaibli... Cela a pris tout le monde par surprise." Une femme en larmes a exprimé son désir de voir ses nièces, âgées de six et treize ans, revenir chez elles.
Les forces militaires, la police et des vigilants locaux effectuent des recherches intensives dans les forêts environnantes. Les autorités ont précisé que l'école Sainte-Marie avait ignoré une ordonnance de fermeture suite à des avertissements d'attaques potentielles.
Le kidnapping à des fins de rançon par des gangs criminels, appelés localement "bandits", est devenu un problème majeur au Nigeria. Malgré l'interdiction de paiement de rançons, cela n'a pas eu d'effet significatif sur la situation. Lundi, plus de 20 écolières musulmanes ont également été enlevées dans l'État de Kebbi.
Les autorités ont ordonné la fermeture de toutes les écoles secondaires et collèges dans cet État. De plus, une église a été attaquée dans l'État de Kwara, entraînant deux morts et 38 enlèvements.
Le président nigérian Bola Tinubu a reporté des voyages à l'étranger pour se concentrer sur les préoccupations en matière de sécurité. Les attaques récentes ont suscité des déclarations de figures politiques aux États-Unis, affirmant que les chrétiens sont persécutés au Nigeria. Cependant, le gouvernement nigérian a qualifié ces affirmations de "grossière déformation de la réalité".
Les groupes jihadistes combattent l'État depuis plus d'une décennie, et les organisations surveillant la violence rapportent que la plupart des victimes sont musulmanes. Les tensions entre éleveurs musulmans et agriculteurs chrétiens sont souvent motivées par la compétition pour les ressources plutôt que par des raisons religieuses.
La situation au Nigeria reste préoccupante, avec des enlèvements qui continuent de marquer le quotidien des familles. Les récents événements soulignent l'urgence d'une réponse efficace des autorités pour protéger les enfants et restaurer la sécurité dans le pays. Le chemin vers la paix et la sécurité semble encore long, mais chaque évasion est un pas vers l'espoir.