Dans une affaire troublante, un trio de suspects pensait être à l’abri en communiquant via la messagerie cryptée « Signal ». Cependant, les cybergendarmes du C3N ont utilisé ces échanges pour les mettre en cause. Leurs intentions criminelles ont été révélées, conduisant à leur déferrement devant le tribunal.
Le 21 mai 2025, une opération d’arrestation a eu lieu à Paris, orchestrée par la brigade des recherches de Pontarlier. Trois hommes, âgés de 29 à 36 ans, ont été interpellés à Asnières-sur-Seine, Bondy et Saint-Denis. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié un enlèvement avec demande de rançon d’un employé de la mairie de Saint-Denis.
Les investigations menées par les militaires parisiens et le C3N ont révélé des échanges inquiétants sur le téléphone d’un suspect. Les conspirateurs, cachés derrière des pseudonymes, discutaient d’un projet d’enlèvement pour extorquer de l’argent à une victime.
Les suspects ont évoqué un plan détaillé pour kidnapper un homme qu’ils considéraient comme riche. Ce dernier, prénommé « Samy », aurait une dette de 400 000 euros liée à un vol de stupéfiants. Ils ont même envisagé d’utiliser des armes et un drone pour mener à bien leur projet.
Les conversations indiquent que l’enlèvement devait se faire rapidement, à la sortie du travail de la victime. Ils avaient prévu d’éteindre leurs téléphones pour éviter d’être détectés par les forces de l’ordre, ce qui montre le niveau de planification impliqué.
La victime supposée, âgée de 38 ans, a été identifiée et interrogée par les enquêteurs. Son profil ne correspondait pas à l’idée que les suspects s’en faisaient. Employé de la mairie de Saint-Denis, il a affirmé ne pas avoir de fortune, se considérant riche de sa famille.
Bien qu’il ait montré une montre Rolex, il a précisé qu’il l’avait achetée dans un magasin et l’avait revendue pour avoir un peu d’argent. Ses réponses ont mis en lumière le fait qu’il n’avait jamais eu de relations d’affaires avec les suspects.
Lors de leur garde à vue, les suspects ont tenté de minimiser leurs intentions. L’un d’eux a déclaré que le projet visait à rembourser un ami, tout en niant connaître la victime. Un autre a reconnu avoir participé aux discussions, mais a affirmé qu'il s'agissait de simples mots.
Le dernier suspect a justifié son implication en évoquant une dette de 20 000 euros liée à une voiture non livrée. Ces déclarations soulèvent des questions sur la réalité de leurs intentions criminelles.
Cette affaire met en lumière les dangers des communications sur des plateformes cryptées. Malgré leurs précautions, les suspects ont été démasqués grâce à l’intervention des cybergendarmes. Le tribunal devra désormais déterminer les conséquences juridiques de leurs actes.