Des villageois nigérians 'trop effrayés pour parler' après l'enlèvement de centaines d'écoliers
Introduction
Les villageois nigérians sont terrifiés après l'enlèvement de centaines d'enfants d'une école. Les parents, qui attendent désespérément des nouvelles, craignent de parler aux autorités par peur de représailles. L'un d'eux, Aliyu, a partagé son angoisse face à cette situation alarmante.
Le kidnapping à Papiri
Le 21 novembre, plus de 300 élèves ont été enlevés à l'école catholique de St Mary à Papiri, dans l'État du Niger. Parmi eux, des enfants aussi jeunes que cinq ans. Actuellement, environ 250 d'entre eux sont toujours portés disparus, bien que les autorités affirment que ce chiffre est exagéré.
Aliyu a expliqué que leur village est isolé et proche des bandits. Ils savent où se cachent les ravisseurs, mais y accéder est trop dangereux. La peur est omniprésente, surtout après que des captifs aient perdu la vie lors d’enlèvements précédents.
Une vague d'enlèvements
D'autres incidents ont suivi, comme l'enlèvement de 12 adolescentes dans le district de Mussa, attribué à l'État islamique de l'Afrique de l'Ouest (Iswap). Ces enlèvements sont devenus fréquents, alimentés par des gangs criminels qui voient dans le kidnapping un moyen rapide de gagner de l'argent.
Les autorités ont du mal à gérer cette crise. En effet, il est illégal de payer des rançons au Nigeria, mais les familles se retrouvent souvent contraintes de trouver des fonds pour libérer leurs proches.
Les solutions des communautés rurales
Face à l'absence de sécurité, certaines communautés ont commencé à négocier avec les bandits. Des accords de paix ont été établis, permettant d'accéder à des ressources comme des mines. David Nwaugwe, analyste de sécurité, a noté une diminution des attaques dans certaines régions grâce à ces accords.
Dans l'État de Katsina, par exemple, des négociations ont permis de réduire l'insécurité. Les leaders communautaires discutent des conditions d'un retour à la paix, espérant rouvrir les écoles et garantir la sécurité des habitants.
Les enjeux de la sécurité
Les bandits, souvent composés de nomades, cherchent à améliorer leurs conditions de vie. Ils demandent des accès à l'eau potable et des conditions pour leurs troupeaux. Cependant, des critiques émergent concernant leur participation aux négociations tout en étant armés.
Les parents de Papiri espèrent un retour à la normalité, mais la réalité est complexe. Les analystes soulignent que les enlèvements sont motivés par le profit, rendant difficile toute distinction entre groupes extrémistes et bandits.
Conclusion
La situation au Nigeria est de plus en plus préoccupante. Les parents prient pour le retour de leurs enfants, tandis que les communautés cherchent des solutions face à une menace persistante. La paix semble un objectif lointain, mais des efforts sont faits pour restaurer la sécurité dans ces régions dévastées.
