Des résidents de Nunavik ont signalé des problèmes lors des élections, notamment des bureaux de vote fermés prématurément ou qui n'ont pas ouvert. Ces incidents ont suscité des appels à l'investigation pour éviter que cela ne se reproduise. Les citoyens mécontents souhaitent que des mesures soient prises pour garantir leur droit de vote.
Tiivi Tulaugak, un jeune électeur d'Ivujivik, a été déçu de ne pas pouvoir voter lors de sa première élection. Il a exprimé son indignation, qualifiant la situation d'illégale et d'inacceptable. Plusieurs résidents de cinq communautés de Nunavik ont rapporté des difficultés similaires, ce qui a soulevé des préoccupations concernant l'organisation des élections.
La Makivvik Corporation, représentant les Inuits de Nunavik, a demandé à Élections Canada d'enquêter sur les heures de vote incohérentes. Ils affirment que de nombreux Nunavimmiut ont été privés de leur droit de participer à cette élection.
Dans une déclaration, Élections Canada a mentionné que des problèmes météorologiques avaient affecté les vols pour les travailleurs, mais n'a pas précisé combien de villages étaient touchés. Ils ont reconnu que, dans certains cas, il était impossible de recruter des équipes locales.
Élections Canada a également indiqué qu'ils continuaient à recueillir des informations sur la situation. Les électeurs espèrent que des mesures seront prises pour éviter de telles situations à l'avenir.
Julius Grey, avocat spécialisé en droits humains, a souligné que le droit de vote est fondamental. Il a noté que l'accessibilité fait partie intégrante de ce droit. En cas de violations, des recours juridiques pourraient être envisagés, comme des compensations symboliques ou des déclarations pour garantir des mesures de sécurité futures.
Grey a également mentionné que renverser les résultats d'une élection nécessiterait de prouver que le résultat aurait pu être différent si les électeurs avaient pu voter.
Veldon Coburn, professeur à l'Université McGill, a suggéré qu'une analyse post-électorale pourrait aider à prévenir de futurs problèmes. Il a souligné l'importance pour les peuples autochtones de défendre leurs droits dans le processus électoral.
Les résidents de Salluit, par exemple, ont tenté de voter, mais les bureaux de vote ont fermé sept heures plus tôt que prévu. Coburn a exprimé son inquiétude quant à la capacité d'Élections Canada à anticiper ces problèmes, surtout pour les électeurs autochtones.
Les incidents survenus lors des élections à Nunavik soulignent des défaillances dans l'organisation du processus électoral. Les résidents demandent justice et des mesures pour garantir leur droit de vote à l'avenir. Il est essentiel qu'Élections Canada prenne des mesures pour restaurer la confiance des électeurs et éviter que de tels problèmes ne se reproduisent.