La défense de l'ex-député Íñigo Errejón a demandé l'ouverture d'une enquête pour obstruction à la justice contre l'actrice Elisa Mouliaá. Cette dernière est accusée d'avoir eu une "conducte coercitive et intimidante" envers Soraya, l'une des organisatrices de la fête où Errejón aurait prétendument commis une agression sexuelle.
Dans un document accessible à Europa Press, la représentation d'Errejón demande que des témoignages soient recueillis contre Mouliaá. Ce document mentionne des conversations où Mouliaá tente de convaincre Soraya, qui a témoigné, de soutenir sa déclaration judiciaire et sa plainte.
Les messages échangés, récupérés par la Police Nationale, montrent Soraya demandant à l'actrice d'arrêter d'“inventer”. Mouliaá lui a alors fait remarquer : "Si ensuite tu dis que j'étais super happy, je suis foutue".
Dans ses échanges, Soraya a affirmé : "Si je suis convoquée, je me limiterai aux faits que j'ai vus et vécus, pas à ce que d'autres pensent d'Errejón". Elle a insisté sur le fait que la situation concerne une plainte pour harcèlement sexuel qu'elle a déposée.
Elle a également conseillé à Mouliaá de se concentrer sur la vérité plutôt que de tenter de convaincre les autres que Errejón est un monstre. Soraya a souligné l'importance de l'intégrité dans cette affaire.
La défense d'Errejón soutient que Mouliaá a exercé des pressions sur Soraya pendant plusieurs jours. Elle aurait utilisé des messages de texte et des audios pour tenter de la persuader que les événements de la nuit du 8 octobre 2021 correspondaient à la version de la plaignante.
Malgré les insistances de Soraya sur le fait que ce qu'elle avait observé était très différent et n'était pas constitutif d'un délit, Mouliaá aurait continué à la harceler. Ce comportement soulève des questions sur l'intégrité du processus judiciaire.
La défense d'Errejón affirme que l'ensemble des messages échangés témoigne d'un contexte de coercition et d'intimidation. Elle souligne que l'objectif de Mouliaá était de s'assurer que Soraya soutienne les accusations ou, du moins, ne les contredise pas.
Cette situation est aggravée par le fait que les échanges deviennent de plus en plus tendus, avec des insultes à mesure que la conversation progresse. L'avocate d'Errejón cite l'article 464.1 du Code pénal, qui punit l'intimidation visant à influencer un témoin dans une procédure.
Cette affaire met en lumière des questions complexes autour de la justice et de l'intégrité des témoignages. Les accusations d'obstruction à la justice contre Mouliaá soulèvent des enjeux importants concernant le traitement des plaintes pour harcèlement sexuel. La suite de cette affaire sera cruciale pour déterminer les responsabilités de chacun.