Une révision indépendante du programme de partage de domicile de Community Living B.C. (CLBC) a été ordonnée après une enquête sur la mort par starvation de Florence Girard. Cette décision fait suite à des critiques concernant la gestion des soins aux personnes ayant des handicaps développementaux.
Florence Girard, une femme atteinte de syndrome de Down, pesait environ 23 kilogrammes lorsqu'elle est décédée en 2018. Elle vivait chez Astrid Dahl, une aidante financée par CLBC. L'enquête a duré une semaine et a abouti à 11 recommandations, y compris une meilleure rémunération pour les aidants et un soutien accru pour les familles.
CLBC, créée en 2005, supervise les soins de 29 000 personnes en Colombie-Britannique ayant divers handicaps. Après l'enquête, le ministre de la Réduction de la pauvreté, Sheila Malcolmson, a annoncé la commande d'une révision du programme de partage de domicile.
La province a engagé Tamar Consultancy pour réaliser cette révision. Selon Malcolmson, il est crucial que le modèle de partage de domicile soit robuste pour garantir la sécurité des personnes prises en charge. Elle a mentionné que le coût de la révision serait de 75 000 dollars.
La révision évaluera la sûreté des arrangements de partage de domicile et les normes qui favorisent la qualité de vie. Un comité consultatif sera également formé pour guider ce processus.
Des défenseurs et des syndicats ont appelé à un changement au sein de CLBC après l'enquête. Tamara Taggart, présidente de l'organisation Down Syndrome B.C., a exprimé son scepticisme quant à la nécessité d'une consultation externe, affirmant que les recommandations de l'enquête étaient suffisantes pour initier des changements.
Elle a également souligné que l'argent dépensé pour cette révision aurait pu être mieux utilisé, car les solutions étaient déjà connues. Taggart a exprimé son impatience face à l'inefficacité perçue du processus.
Le PDG de CLBC a exprimé son soutien à la révision indépendante, affirmant qu'ils souhaitaient renforcer le modèle de partage de domicile. Après la mort de Girard, CLBC a mis en place des visites à domicile tous les trois mois et des visites médicales annuelles.
Dans son communiqué, CLBC a également présenté des excuses à la famille de Girard, reconnaissant qu'ils avaient échoué à fournir les soins nécessaires. L'organisation s'est engagée à mettre en œuvre des actions concrètes pour améliorer ses services.
La révision indépendante du programme de partage de domicile de CLBC est une étape cruciale pour garantir la sécurité et le bien-être des personnes ayant des handicaps développementaux en Colombie-Britannique. Les recommandations de l'enquête sur la mort de Florence Girard soulignent l'importance d'une meilleure supervision et d'un soutien accru pour les aidants et les familles.