
La nomination d'une ancienne commissaire aux enfants pour diriger l'enquête sur les abus sexuels d'enfants par des gangs de grooming marque un tournant important. La secrétaire d'État, Shabana Mahmood, a annoncé que Baroness Anne Longfield serait à la tête de cette enquête cruciale, qui a connu des turbulences avec des démissions au sein du panel des survivants.
Cette enquête a été initiée après l'acceptation des recommandations d'un audit sur les abus sexuels en groupe, dirigé par Baroness Louise Casey. La secrétaire d'État a souligné l'importance d'éradiquer ce mal et a précisé que l'enquête durerait trois ans. Elle a également insisté sur le fait que l'enquête devrait identifier les vérités difficiles à accepter.
Baroness Longfield a déclaré que l'enquête devait rendre justice aux victimes et que son objectif était de protéger les enfants et les jeunes d'aujourd'hui. Elle a promis que l'enquête suivrait les preuves sans détourner le regard des vérités inconfortables.
Les réactions au sein du panel des survivants sont partagées. Fiona Goddard, une survivante, a exprimé des doutes sur la légitimité de la sélection des membres du panel, affirmant qu'il s'agissait d'une simple exercice de conformité. Elle a également soulevé des préoccupations quant à l'impartialité de Baroness Longfield, étant donné ses liens avec le gouvernement travailliste.
Un autre survivant, souhaitant rester anonyme, a déclaré qu'il était temps de nommer un président, tout en exprimant des réserves sur le changement réel qui pourrait en découler. Ces sentiments reflètent une méfiance persistante envers les grandes enquêtes.
L'enquête se concentrera sur des investigations locales ciblées concernant l'exploitation sexuelle des filles par des gangs de grooming. Elle sera supervisée par un panel national et disposera de pouvoirs accrus pour contraindre les témoins à se présenter. Mahmood a précisé que chaque région serait soumise à une enquête locale.
Cette enquête visera également à examiner les antécédents des délinquants, y compris leur ethnicité et leur religion, ainsi que la manière dont les autorités ont pu échouer à enquêter correctement. Cela soulève des questions sur la protection de la cohésion communautaire.
La controverse autour de l'enquête s'est intensifiée lorsque quatre femmes ont démissionné du panel en raison de la gestion du processus par le gouvernement. Elles ont appelé à la démission de la ministre de la protection, Jess Phillips, accusée de trahison. Les doutes sur les candidats proposés à la présidence de l'enquête ont également été soulevés.
Les survivants ont exprimé leur frustration face à la lenteur des progrès. De plus, des appels ont été lancés pour garantir que l'enquête soit libre de toute influence politique, afin de restaurer la confiance des victimes et de leurs familles.
La mise en place de cette enquête sur les abus sexuels par des gangs de grooming représente une étape cruciale pour la justice. Les défis sont nombreux, mais l'engagement à identifier la vérité et à protéger les enfants d'aujourd'hui est essentiel. L'enquête doit maintenant gagner la confiance des victimes pour être véritablement efficace.