Le gouvernement fédéral poursuit un sous-traitant informatique ainsi que les entreprises qui l'ont employé en raison de pratiques de facturation douteuses. Cette action juridique vise à récupérer 1,6 million de dollars pour ce que l'on appelle un enrichissement injustifié.
Selon les documents judiciaires, le sous-traitant basé à Ottawa aurait facturé des heures qu'il n'avait pas réellement travaillées. Cette poursuite, qui inclut également sept entreprises, survient dans un climat de scrutin accru sur les pratiques de passation de marchés du gouvernement, suite à un rapport accablant de l'auditeur général sur l'application ArriveCan.
Entre 2018 et 2022, le sous-traitant a été engagé par plusieurs entreprises ayant des contrats avec le gouvernement fédéral. Les allégations de facturation incluent des heures de travail chevauchantes, ce qui remet en question la validité des feuilles de temps soumises.
Le gouvernement affirme que le sous-traitant a soumis des feuilles de temps où le total des heures dépassait 24 heures en une journée. Cela soulève des doutes sérieux sur la fiabilité de toutes les feuilles de temps fournies. Les documents judiciaires indiquent que le sous-traitant a aussi facturé du temps d'attente, sans que cela ne soit clairement mentionné dans ses feuilles de temps.
Les déclarations du gouvernement soulignent que les entrées sur les feuilles de temps étaient trompeuses, laissant penser qu'il effectuait un travail alors qu'il ne le faisait pas. Cela constitue une violation des termes contractuels établis.
Le gouvernement cherche également à obtenir des montants variés, totalisant 1,6 million de dollars, des entreprises qui ont sous-traité des travaux au professionnel informatique. Ces entreprises sont accusées d'être responsables de violations contractuelles et d'avoir fourni des informations inexactes au gouvernement.
Les allégations affirment que ces entreprises n'avaient pas de système indépendant pour vérifier l'exactitude des feuilles de temps du sous-traitant. Cela soulève des questions sur leur responsabilité dans la gestion des contrats.
Le rapport de l'auditeur général sur l'application ArriveCan a soulevé des préoccupations majeures concernant le processus d'approvisionnement. Il a été noté que le coût final du projet était impossible à déterminer en raison d'une mauvaise tenue de dossiers. GC Strategies, le principal contractant, est également mentionné dans cette poursuite.
Le gouvernement réclame 198 000 dollars à GC Strategies dans le cadre de cette affaire. Bien que des enquêtes soient en cours, la société a nié toute faute dans ses relations avec le gouvernement fédéral.
Cette affaire souligne les enjeux liés à la transparence et à la responsabilité dans les contrats gouvernementaux. Les allégations de facturation frauduleuse et de mauvaise gestion des ressources mettent en lumière la nécessité d'une réforme des pratiques d'approvisionnement au sein du gouvernement fédéral.