Les enseignants peuvent désormais utiliser l'intelligence artificielle (IA) pour faciliter le processus de correction, selon de nouvelles directives gouvernementales. Cette initiative vise à optimiser le temps des enseignants, leur permettant de se concentrer davantage sur l'interaction directe avec les élèves.
Selon les documents de formation distribués aux écoles, l'IA peut aider à automatiser les tâches routinières. Cela permet aux enseignants de libérer du temps pour des activités pédagogiques plus enrichissantes. Le Département de l'Éducation (DfE) insiste sur la nécessité d'être transparent concernant l'utilisation de l'IA et de toujours vérifier ses résultats.
L'Association des chefs d'établissement (ASCL) a reconnu que l'IA pourrait "libérer du temps pour l'enseignement en présentiel", tout en soulignant qu'il reste des problèmes importants à résoudre. La BCS, l'Institut des professionnels de l'informatique, a également salué cette initiative comme un "pas en avant important".
Le DfE précise que l'IA doit être utilisée uniquement pour des corrections à faibles enjeux, comme les quiz ou les devoirs. Les enseignants doivent systématiquement vérifier les résultats générés par l'IA. De plus, ils sont autorisés à utiliser l'IA pour rédiger des lettres "routinières" aux parents.
Un exemple donné montre comment générer une lettre concernant une épidémie de poux, en se basant sur le ton et le style de lettres précédentes. Cela illustre comment l'IA peut être un outil pratique pour les enseignants.
Emma Darcy, responsable d'un établissement secondaire, a souligné que les enseignants ont une "responsabilité morale" d'apprendre à utiliser ces outils. Les élèves les utilisent déjà de manière approfondie. Cependant, elle a averti des risques potentiels, comme les violations de données et les erreurs de correction.
Elle a ajouté que l'IA peut produire des informations erronées, ce qui nécessite une vigilance de la part des enseignants. Le DfE recommande que les écoles établissent des politiques claires sur l'utilisation de l'IA.
La secrétaire à l'Éducation, Bridget Phillipson, a déclaré que ces directives visaient à "réduire les charges de travail". En mettant des outils d'IA à la disposition des enseignants, l'objectif est de libérer du temps pour se concentrer sur ce qui est essentiel : l'enseignement inspirant et le soutien personnalisé.
Pepe Di'Iasio, secrétaire général de l'ASCL, a noté que de nombreuses écoles utilisent déjà l'IA de manière "sûre et efficace". Cela pourrait alléger la charge de travail du personnel, facilitant ainsi le recrutement et la rétention des enseignants.
Les nouvelles directives sur l'utilisation de l'IA dans l'éducation représentent un progrès significatif. Toutefois, il est crucial que les enseignants soient formés et conscients des risques associés. Avec une utilisation appropriée, l'IA peut transformer l'éducation, mais une approche réfléchie est essentielle pour en maximiser les bénéfices.