Les enseignants sont à bout de nerfs face à des comportements de plus en plus inacceptables dans les établissements scolaires. Sophie Walker, enseignante de sciences, témoigne de la situation alarmante à l'Academy Westbourne à Ipswich. Cette semaine, elle a rejoint ses collègues en grève pour protester contre le comportement des élèves.
Selon Sophie Walker, des élèves jettent des chaises et des ciseaux aux enseignants. Elle souligne que de nombreux enseignants souffrent de leur santé mentale à cause de cette situation. Des élèves refusent d'assister aux cours et perturbent même les examens, ce qui complique la tâche des enseignants.
Elle explique : "Ils collectent d'autres élèves et errent en grands groupes, sans intention d'assister aux leçons." Cette situation a poussé certains enseignants à envisager de quitter l'éducation, car ils se sentent dépassés par les événements.
Marc Emmanuel, un enseignant d'anglais avec 24 ans d'expérience, affirme que des systèmes robustes doivent être mis en place pour gérer ces perturbations. Quatre enseignants expérimentés ont quitté l'établissement l'année dernière, ce qui souligne l'urgence de la situation.
Il déclare : "Les élèves courent dans les couloirs pendant des heures, et cela doit cesser." Les enseignants demandent des mesures concrètes pour éviter que la situation ne s'aggrave davantage.
Les réseaux sociaux et les téléphones portables jouent un rôle prépondérant dans la dégradation du comportement des élèves. Sophie Walker note que les élèves sont exposés à des contenus qui ne favorisent pas un bon comportement. Elle espère que l'équipe dirigeante pourra améliorer la communication et la gestion des comportements inappropriés.
Elle ajoute que sa santé mentale est à un niveau critique, car elle ne veut pas abandonner ses élèves désireux d'apprendre. "Je ne sais pas combien de temps je peux encore tenir," confie-t-elle.
Les parents sont partagés sur la situation. Certains expriment leur frustration face à l'inefficacité de l'école à gérer des comportements graves, comme des agressions physiques. Une mère raconte que son fils a été attaqué à plusieurs reprises sans que des mesures adéquates soient prises.
En revanche, d'autres parents soutiennent les enseignants et espèrent que la grève conduira à une amélioration des comportements. Rebecca, une mère, déclare : "Je ne blâme pas les enseignants pour leur grève. Ils ne devraient pas subir d'abus."
La situation à l'Academy Westbourne met en lumière des problèmes systémiques dans le système éducatif. Les enseignants, soutenus par certains parents, réclament des changements urgents pour garantir un environnement d'apprentissage sain. La grève, bien qu'étant un dernier recours, pourrait être un catalyseur pour des réformes nécessaires.