Une récente enquête menée par le syndicat Csif révèle que près de 49% des enseignants interrogés ont subi des agressions, tant verbales que physiques, de la part de leurs élèves. Ces incidents touchent principalement les enseignants de Secundaire, mais également ceux de Formation Professionnelle et de Primaire.
Selon Isabel Madruga, secrétaire de la politique éducative de Csif, les insultes en ligne et les messages offensants sont les plus fréquents. Cependant, elle a également mentionné des cas de violence physique, tels que des coups et des objets lancés. Cette situation met en lumière le climat de tension qui règne dans les établissements scolaires.
Mario Gutiérrez, responsable de l'éducation de Csif, a ajouté que certains parents réagissent avec violence verbale lorsque les enseignants appliquent les règlements, comme lorsqu'ils confisquent des téléphones. Les insultes reçues par les enseignants sont préoccupantes, incluant des phrases comme "tu es un incompétent" ou "tu ne sais pas enseigner".
Le sondage a été réalisé auprès de 5 000 enseignants et met en évidence un sentiment d’indifférence de la part des administrations. En effet, 77% des enseignants estiment que leur travail n'est pas valorisé, et seulement 24% d'entre eux se sentent soutenus, un chiffre qui tombe à 19% en Secundaire.
Les principales préoccupations des enseignants sont les insultes, les menaces et le manque de respect des élèves. Environ 58% des répondants affirment ne pas avoir le respect de leurs élèves, un chiffre qui grimpe à 67% pour les professeurs de collège et de lycée.
Le gouvernement a entamé des négociations pour réformer la profession, mais Csif dénonce le manque de mesures concrètes. Le ministère a fixé l'année 2027 comme échéance pour parvenir à un accord, ce qui est jugé trop lointain par les syndicats.
Les enseignants demandent des améliorations salariales, car ils ont perdu 20% de leur pouvoir d'achat au cours des 15 dernières années. Ils réclament également une réduction du temps d'enseignement et une loi nationale pour renforcer l'autorité des enseignants.
La nécessité d'une loi qui renforce l'autorité des enseignants est devenue une priorité pour ceux qui ont répondu à l'enquête de Csif. Environ 97% des enseignants estiment qu'une telle loi est essentielle pour leur donner plus de pouvoir. Ce chiffre est en forte augmentation par rapport aux années précédentes.
Isabel Madruga a souligné que les enseignants se sentent plus épuisés et défavorisés que jamais, ce qui explique leur demande d'une loi qui renforce leur autorité. Cette situation met en lumière la nécessité d'agir rapidement pour protéger et valoriser le métier d'enseignant.
En conclusion, la situation des enseignants est alarmante, avec un nombre croissant d'agressions et un manque de soutien institutionnel. Les résultats de l'enquête de Csif soulignent l'urgence d'une réforme pour améliorer les conditions de travail et la reconnaissance de leur rôle. La voix des enseignants doit être entendue et leurs demandes prises en compte pour garantir un environnement éducatif sain.