Un ancien entraîneur d'athlétisme d'Edmonton, Ken Porter, a été reconnu coupable d'infractions sexuelles historiques à l'encontre de jeunes athlètes. Ce verdict, prononcé par un juge, révèle des abus perpétrés dans les années 1970 sous le prétexte de massages sportifs.
Le juge a établi que Ken Porter, âgé de 76 ans, a sexuellement touché des adolescents pour sa propre satisfaction. Ces actes ont été qualifiés de "massages athlétiques", mais ont révélé un comportement inacceptable. Deux des incidents ont eu lieu dans son appartement, où il a exploité sa position de confiance.
Les témoignages des victimes, âgées de 15 à 17 ans à l'époque, ont décrit une progression des massages, allant de simples frottements à des contacts inappropriés. Le juge a conclu que ces actions constituaient une exploitation par un adulte de confiance, causant un profond malaise chez les victimes.
Suite à ces révélations, Athletics Canada a pris des mesures, notamment en interdisant à Porter d'exercer toute fonction dans le domaine. L'enquête indépendante menée par André Marin a mis en lumière des comportements inappropriés, entraînant le licenciement de Porter en tant que président d'un club d'athlétisme.
Les victimes, dont certaines ont témoigné au procès, ont exprimé leur soulagement face à la reconnaissance des abus. Chris Dallin, l'un des plaignants, a été le premier à signaler ces abus en 2007, et son témoignage a joué un rôle clé dans l'affaire.
Les témoins ont décrit des expériences traumatisantes, notamment des contacts inappropriés lors de séances de massage. Un témoin a partagé que, malgré une première excitation, il a rapidement ressenti du dégoût après un incident spécifique. Ces abus ont eu des répercussions durables sur leur vie, y compris des luttes avec la dépendance.
Les victimes ont souligné l'importance de partager leurs histoires pour sensibiliser et encourager d'autres à parler de leurs expériences. Chris Dallin a exprimé son désir de briser le silence autour de ces abus, affirmant qu'il est essentiel de ne pas avoir honte de ce qui s'est passé.
Le procès a mis en évidence des incohérences dans les témoignages, ce qui a conduit à l'acquittement de Porter sur certaines charges. Cependant, le juge a noté que le comportement de Porter était infondé et qu'il n'avait pas agi dans l'intérêt des jeunes qu'il entraînait.
Le verdict a également soulevé des questions sur l'influence des communications entre les plaignants, mais le juge a maintenu que cela n'a pas affecté la crédibilité des témoignages principaux. La décision finale a été un mélange de reconnaissance des abus et de scepticisme sur certains détails.
Le verdict contre Ken Porter représente une étape importante dans la lutte contre les abus sexuels dans le sport. Les victimes ont trouvé une certaine justice, mais le chemin vers la guérison reste long. Leur courage à témoigner est un appel à la vigilance et à la protection des jeunes dans toutes les disciplines sportives.