BUENODIA

Deux Africains Disparus, Deux Entrepreneurs Arrêtés et L'Escroquerie des Billets Teints

Publié le : 9 mai 2025

Introduction

Isabella, l'épouse de Jean Mirabeau Ngoho, a immédiatement pressenti que quelque chose de grave était arrivé à son mari. La nuit du 14 décembre 2024, jour où il a donné des signes de vie pour la dernière fois, elle a quitté sa maison à Benalmádena pour parcourir les plus de 400 kilomètres jusqu'à Murcia, déterminée à le retrouver.

Le contexte de la disparition

Jean, âgé de 52 ans et originaire du Cameroun, était en voyage d'affaires avec son ami Siaka Coulibaly, âgé de 37 ans et résident à Orihuela. Ils avaient séjourné dans un hôtel de la ville, et Isabella a appris qu'ils étaient à Librilla le jour de sa disparition. Jean avait même échangé des messages avec elle depuis un polygone industriel local.

Après cette conversation, Jean n'a plus répondu à ses appels. La police a redirigé Isabella vers la Garde Civile, qui avait compétence dans la région. Le dimanche suivant, Isabella, accompagnée d'agents, s'est rendue sur place, mais les autorités n'ont pas pu accéder au site sans mandat judiciaire.

Les recherches intensifiées

Les recherches pour retrouver Jean et Siaka ont mobilisé une vingtaine d'agents de différentes unités de la Garde Civile. Leur objectif principal était de découvrir les corps ou des restes biologiques prouvant qu'ils avaient perdu la vie sur les lieux. Des équipes de criminologie et des plongeurs du GEAS ont été déployés pour inspecter les bassins et les fosses.

Trois jours avant, des arrestations avaient eu lieu, impliquant un entrepreneur lié à l'entreprise Porkytrans, un de ses neveux et une femme apparentée. Les suspects ont été placés en garde à vue, accusés de homicides et de disparition de cadavres.

Les contradictions et les hypothèses

La déléguée du Gouvernement en Murcie, Mariola Guevara, a souligné que les victimes avaient disparu après être entrées dans l'entreprise, où elles n'étaient jamais ressorties. Elle a mentionné des contradictions dans les déclarations des suspects, suggérant qu'il y avait eu intention de nuire.

Porkytrans, spécialisée dans le transport et la vente de bétail, avait connu des difficultés financières. L'entreprise, qui comptait jusqu'à 40 employés, était en concours de créanciers depuis 2018. Des allégations de pratiques douteuses avaient déjà été formulées contre elle.

Une possible escroquerie

Une hypothèse formulée par la police est que Jean et Siaka auraient tenté de tromper les responsables de Porkytrans avec des billets faux. Ce type d'escroquerie, connu sous le nom de wash wash, consiste à faire croire à la victime que des billets peuvent être obtenus par un processus chimique complexe.

Les entrepreneurs, réalisant qu'ils avaient été dupés, auraient alors rappelé les deux hommes pour obtenir des explications. Cette situation aurait pu mener à un conflit tragique, dont les conséquences sont encore à déterminer.

Conclusion

La disparition de Jean Mirabeau Ngoho et Siaka Coulibaly soulève de nombreuses questions et met en lumière des pratiques douteuses au sein de certaines entreprises. Les familles, dans l'attente de réponses, continuent de vivre des moments difficiles. Les recherches se poursuivent, et l'espoir de retrouver des indices reste présent.

Entrepreneurs - Deux Africains Disparus, Deux Entrepreneurs Arrêtés et L'Escroquerie des Billets Teints