Lors du premier débat des leaders, le chef libéral Mark Carney a exprimé son soutien à l'énergie nucléaire. Il a mentionné deux entreprises du secteur avec lesquelles il a collaboré durant son mandat chez Brookfield Asset Management. Cette déclaration a soulevé des questions éthiques concernant ses intérêts financiers.
En 2023, Brookfield a acquis 51 % de Westinghouse en partenariat avec la société minière Cameco. Cette acquisition a été réalisée par le biais du Brookfield Global Transition Fund, un fonds d'investissement co-dirigé par Carney. Cet investissement soulève des interrogations sur les liens financiers de Carney avec cette entreprise.
Au moment de cette acquisition, Carney était un cadre chez Brookfield. Il a quitté son poste pour entrer en politique et devenir le chef du Parti libéral et premier ministre du Canada. Cela a suscité des préoccupations sur la transparence de ses intérêts financiers.
Lors du débat en français, Carney a salué l'énergie nucléaire après une question de Patrice Roy. Il a souligné que le Canada possède un avantage avec ses ressources en uranium et des entreprises majeures comme CANDU et Westinghouse. Carney a affirmé que les provinces devraient décider de l'investissement dans l'énergie nucléaire.
Il a également évoqué la technologie des réacteurs modulaires qui suscite l'intérêt de plusieurs entreprises. Cependant, il a été interrompu avant de développer davantage ce sujet. Cela montre l'importance croissante de l'énergie nucléaire dans le débat politique actuel.
Des questions éthiques ont été soulevées par des experts, comme la politologue Geneviève Tellier. Elle s'interroge sur le fait que certains actifs de Carney pourraient encore être liés à son temps chez Brookfield. Avant les élections fédérales du 28 avril, une réponse claire est attendue.
Tellier a déclaré que mentionner directement des entreprises lors d'un débat, alors qu'il pourrait avoir des intérêts dans celles-ci, soulève des questions éthiques majeures. Elle appelle à plus de transparence sur ses liens financiers.
Le Parti libéral a défendu Carney, affirmant qu'il respecte les lois éthiques en vigueur. Un porte-parole a précisé qu'il est bénéficiaire d'un trust aveugle, ce qui signifie qu'il n'est pas au courant de la composition actuelle de ses actifs. Cela vise à éviter tout conflit d'intérêts.
En revanche, le député conservateur Michael Barrett a critiqué Carney pour ne pas avoir divulgué ses intérêts financiers. Il a demandé à Carney de faire preuve de transparence concernant ses actifs avant que les Canadiens ne votent. Cette pression met en lumière les enjeux de confiance dans le cadre de la campagne électorale.
Le débat autour de l'énergie nucléaire et des intérêts financiers de Carney souligne l'importance de la transparence en politique. Alors que les élections approchent, les citoyens attendent des réponses claires sur les liens entre les décisions politiques et les intérêts personnels. La situation actuelle pourrait influencer le vote et la confiance envers les leaders politiques.