
Les travaux du Camp Nou, débutés en mai 2023, avancent progressivement. Ce célèbre stade barcelonais a récemment accueilli un match de football, mais les rénovations continuent de susciter des discussions. En effet, des informations préoccupantes émergent concernant les conditions de travail sur le chantier.
Selon le média espagnol El Periodico, l'entreprise Extreme Works a été sanctionnée par l'Inspection du travail. Elle a reçu une amende d’1,09 million d’euros pour avoir employé 79 travailleurs turcs sans papiers. Cette enquête a été ouverte fin septembre, suite à des plaintes des travailleurs eux-mêmes.
Ces derniers ont contacté la Fédération CCOO Habitat pour signaler plusieurs irrégularités. Il leur avait été promis un statut légal lors de leur embauche, mais cette promesse est restée lettre morte. Certains d'entre eux n'ont même pas reçu de salaire pendant plusieurs semaines, ce qui soulève de sérieuses questions.
Contactée par Cadena Ser, Extreme Works a exprimé sa surprise face à cette notification. La société, qui était sous-traitante de Limak, envisage de faire appel de l’amende. De son côté, le FC Barcelone a réaffirmé son engagement à respecter les droits des travailleurs sur ses installations.
Carlos del Barrio, membre de la Fédération CCOO Habitat, a souligné qu'une offre de construction d'un stade de cette envergure à un prix nettement inférieur aux autres propositions est souvent suspecte. Cette situation met en lumière des pratiques potentiellement douteuses dans le secteur de la construction.
Les travaux au Camp Nou ne sont pas seulement une question de rénovation, mais également de conditions de travail. Les révélations sur l'emploi de travailleurs sans papiers et les promesses non tenues soulèvent des préoccupations éthiques. Il est crucial que des mesures soient prises pour garantir le respect des droits des travailleurs dans tous les projets de construction.