La CEOE exprime de nouveau son opposition à la réduction de la journée de travail. Cette fois, elle met en avant l'impact que cette mesure aura sur les citoyens. Selon l'organisation, cela pourrait aggraver l'offre de biens et de services et entraîner une augmentation des prix.
Dans un communiqué récemment diffusé, les chefs d'entreprise alertent sur ces conséquences et demandent aux partis politiques de rejeter cette réforme au Congrès des Députés. La CEOE et la Cepyme insistent sur les graves préjudices que cette réduction de la journée de travail pourrait causer au tissu entrepreneurial et, par conséquent, à l'économie et à l'emploi.
Les entrepreneurs soulignent que produire la même quantité de biens en moins de temps ou à un coût plus élevé sera très difficile. Cela pourrait compromettre la viabilité des entreprises et de leurs employés. Ils appellent donc les partis politiques à mettre un terme à cette mesure, jugée nuisible pour les entreprises espagnoles.
Les chefs d'entreprise souhaitent également que les citoyens prennent conscience des véritables conséquences d'une réduction de la journée de travail, mise en place sans négociation collective. Ils dénoncent une manipulation de la part du Ministère du Travail pour justifier cette réforme.
Selon une analyse révélée par EL MUNDO, la mémoire d'impact normatif du Ministère de Travail prévoit une augmentation des coûts d'environ 7 % pour les entreprises. Cependant, elle décrit une situation biaisée des secteurs comme l'Agriculture et la Hôtellerie, qui seront durement touchés par cette mesure.
Les organisations patronales affirment que cette approche prive les citoyens d'une vision plus réaliste et critique de la situation. Elles rejettent fermement l'idée que cette réforme soit simplement le fruit d'un accord politique.
Cette déclaration de la CEOE et de la Cepyme intervient après que la vice-présidente du gouvernement, Yolanda Díaz, a montré une certaine ouverture à la flexibilité de sa mesure phare. Face aux difficultés rencontrées pour faire adopter la réforme, elle a proposé des concessions aux chefs d'entreprise.
Lors d'un forum organisé par le quotidien économique Cinco Días, Díaz a reconnu qu'il existe un problème d'absentéisme en Espagne. Ce phénomène est dénoncé par les chefs d'entreprise, bien que les syndicats en rejettent la connotation négative.
Díaz a précisé qu'il existe à la fois un absentéisme involontaire et un absentéisme volontaire, non seulement en Espagne mais aussi dans l'ensemble de l'Union Européenne. Elle a proposé des mesures pour lutter contre ce problème qui affecte la productivité.
Elle a suggéré de travailler sur la journée de travail pour établir un objectif de réduction de l'absentéisme. En parallèle, elle a reconnu que les entreprises ayant des journées de travail de 40 heures par semaine rencontreront plus de difficultés pour s'adapter au nouveau cadre législatif de 37,5 heures.
En somme, la position de la CEOE et de la Cepyme sur la réduction de la journée de travail met en lumière des préoccupations importantes. Les impacts économiques et sociaux de cette réforme doivent être pris en compte sérieusement. Le dialogue entre le gouvernement et les organisations patronales sera essentiel pour trouver un équilibre entre les besoins des entreprises et ceux des travailleurs.