Une conversation enregistrée entre Koldo García et Santos Cerdán révèle des allégations de financement illégal du PSOE via des travaux publics. Cette discussion, datée du 21 janvier 2021, met en lumière des pratiques douteuses après plus de deux ans au pouvoir.
Koldo García, alors conseiller de José Luis Ábalos, a informé Santos Cerdán qu'il avait déjà rendu service à 47 entreprises, dont Acciona et Levantina. Ces sociétés sont identifiées par la Garde Civile comme impliquées dans des activités corruptives. Koldo a déclaré avoir aidé ces entreprises sans vraiment demander de rémunération.
Il a précisé avoir uniquement accepté des paiements de Cerdán pour son aide dans les contrats publics. « J'ai accepté 25 000 euros de toi, plus 5 000 que tu m'as donnés à Noël », a-t-il affirmé. Cela soulève des questions sur la transparence des transactions financières au sein du parti.
Koldo a rassuré Cerdán en lui disant qu'ils avaient reçu environ 570 000 euros en pots-de-vin. Cependant, Cerdán a exprimé ses craintes concernant les commissions que Koldo pourrait percevoir en dehors du cadre du parti. Cela a mis en évidence une division potentielle au sein du PSOE sur la gestion des fonds.
Les deux hommes se sont mis d'accord pour examiner leurs comptes le lendemain. Koldo a reconnu qu'il avait reçu des cadeaux de plusieurs entreprises, comme du champagne et du jambon, ce qui soulève des questions sur l'éthique de leurs interactions.
Un autre point soulevé dans la conversation concerne un projet au Pont du Centenaire à Séville, attribué à Acciona pour un montant initial de 71,4 millions d'euros. Ce chiffre a ensuite été révisé à 102,8 millions, une pratique courante dans les concours de travaux publics qui suscite des soupçons.
Koldo a également mentionné une discussion avec Ábalos sur l'attribution de contrats à Acciona et Sacyr. Ce type de manipulation des appels d'offres soulève de sérieuses préoccupations quant à la conduite éthique des responsables politiques.
Une autre conversation, datée du 9 avril 2019, montre que Koldo était déjà intéressé par le manipulation des contrats peu après leur arrivée au pouvoir. Il a exprimé son souhait que certains contrats soient attribués à des entreprises spécifiques, ce qui montre une intention de favoritisme dans les décisions publiques.
Ábalos a conseillé à Koldo d'informer Cerdán de ces discussions, mais Koldo a déjà pris les devants. Cela démontre une dynamique de collaboration entre les deux hommes, potentiellement au détriment de la transparence.
Les révélations issues de cette conversation mettent en lumière des pratiques de financement illégal au sein du PSOE. Les échanges entre Koldo et Cerdán soulèvent des questions sur l'intégrité des processus d'attribution des contrats publics. Ces allégations nécessitent une enquête approfondie pour garantir la responsabilité et la transparence au sein des institutions publiques.