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Narcotrafic, alcool, incivilités… À Clermont-Ferrand, les épiceries de nuit ferment plus tôt, mais les nuisances persistent

Publié le : 5 juin 2025

Situation des épiceries de nuit à Clermont-Ferrand

Dans le Puy-de-Dôme, l'avenue Charras est le théâtre de nombreux problèmes liés à la nuisance publique. Malgré une décision du préfet, les troubles persistent dans ce quartier. Les bagarres et le trafic de drogue continuent de rythmer le quotidien des habitants.

Mesures prises par le préfet

Le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, a récemment imposé des restrictions aux épiceries de nuit. Depuis le 12 mai, ces commerces doivent fermer leurs portes de 22 heures à 6 heures. De plus, une interdiction de vente d’alcool à emporter est en vigueur de 20 heures à 8 heures.

Ces mesures visent à réduire les troubles à l’ordre public causés par l’ouverture tardive des établissements. Cependant, la réalité sur le terrain semble indiquer que ces actions n'ont pas eu l'effet escompté.

Les témoignages des habitants

Xavier Gibold, pharmacien et porte-parole du comité de quartier, exprime son scepticisme. Selon lui, « on n’a pas senti de réelle différence » malgré les efforts de la police. Les nuisances, telles que l'alcoolisation et les bagarres, demeurent fréquentes.

Clara, une jeune femme du quartier, partage son agacement face à cette situation. Elle déclare que les rassemblements bruyants peuvent durer toute la nuit, rendant la vie quotidienne difficile.

Prolifération des commerces de nuit

Le nombre d'épiceries de nuit a explosé dans le secteur. Xavier Gibold note qu'il y a environ une quinzaine de ces établissements dans la zone. Les habitants oscillent entre exaspération et résignation face à cette situation.

Une fleuriste de l'avenue Charras s'interroge sur la politique de la mairie concernant l'octroi d'autorisations pour ces commerces. Elle souligne que d'autres villes choisissent de les interdire.

Évaluation des mesures temporaires

Les mesures mises en place sont temporaires et doivent être évaluées d'ici le 30 juin. La préfecture a indiqué que des adaptations pourraient être envisagées selon les résultats. Les riverains espèrent un changement significatif dans leur quotidien.

Ils ont récemment manifesté pour exprimer leur mécontentement, notamment après un incident tragique survenu sur l'avenue Charras. La situation reste donc tendue dans ce quartier.

Conclusion

La situation des épiceries de nuit à Clermont-Ferrand soulève de nombreuses questions. Malgré les mesures prises par le préfet, les nuisances persistent, laissant les habitants dans l'incertitude. L'évaluation des récentes restrictions sera cruciale pour déterminer l'avenir de ce quartier.

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