
Le vendredi, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a donné son accord à EDF pour augmenter la puissance de son réacteur EPR de Flamanville au-delà de 80 %. Cela ouvre la voie à une exploitation à pleine puissance, un développement très attendu.
Selon l’ASNR, il n’y a pas eu d’éléments remettant en cause la possibilité de poursuivre la montée en puissance du réacteur Flamanville 3. Ce réacteur a atteint pour la première fois le seuil de 80 % de sa puissance mi-novembre. EDF a alors sollicité l’aval de l’ASNR pour atteindre le niveau maximum.
EDF prévoit d’atteindre 100 % de puissance d’ici la fin de l’automne. Le feu vert de l’ASNR permet à EDF de continuer la montée en puissance du réacteur jusqu’à sa puissance maximale. Cela inclut également la finalisation du programme d’essais de démarrage, comme l’a déclaré l’ASNR.
En novembre, EDF a annoncé une visite complète du site, impliquant l’arrêt total du réacteur pendant 350 jours à partir du 26 septembre 2026. Cette visite est prévue pour remplacer le couvercle de la cuve, qui présente des anomalies connues, à la demande de l’ASNR.
Flamanville 3 est le premier réacteur nucléaire à démarrer en France depuis 25 ans. Il a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec un retard de 12 ans. Les coûts du projet ont également explosé, passant de 3,3 milliards d’euros à environ 23,7 milliards d’euros selon la Cour des comptes.
Construit face à la Manche, l’EPR est le plus puissant du parc nucléaire français. Il doit alimenter deux millions de foyers. Toutefois, sa puissance théorique de 1620 MW reste à confirmer, car EDF a communiqué une hypothèse de puissance maximale de 1585 MW.
La puissance d’un réacteur est cruciale pour estimer sa capacité de production électrique. Elle dépend de plusieurs facteurs, notamment des conditions météorologiques qui influencent la température des eaux de refroidissement. Les réglages et optimisations jouent également un rôle important dans cette dynamique.
En novembre, EDF a précisé que la puissance maximale de 1585 MW représente le bas de la fourchette. L’entreprise espère atteindre les 1620 MW, ce qui serait un objectif significatif pour l’avenir du réacteur.
En résumé, l’ASNR a donné son feu vert à EDF pour poursuivre la montée en puissance du réacteur EPR de Flamanville. Malgré les retards et les coûts élevés, cette avancée représente un pas important vers l'exploitation à pleine puissance. Les défis techniques et environnementaux restent à surmonter pour garantir le succès de ce projet ambitieux.