Les élections présidentielles en Équateur approchent à grands pas, et les tensions politiques sont palpables. L'ancien président Rafael Correa a récemment critiqué son successeur, Daniel Noboa, sur les réseaux sociaux, soulignant les enjeux cruciaux de ce scrutin. Dans ce contexte, les candidats alternatifs peinent à se démarquer.
Daniel Noboa, qui a exercé le pouvoir pendant seulement 14 mois, souhaite prolonger son mandat. Son ascension a été marquée par l'assassinat du journaliste Fernando Villavicencio en août 2023. Noboa, leader du Mouvement Action Démocratique Nationale (ADN), se présente comme un social-démocrate modéré, mais adopte une posture ferme contre le crime organisé.
Il a déclaré : "Cela a assez duré. Nous allons traquer tous les corrompus". Noboa propose une réforme partielle de la Constitution, visant particulièrement Correa, qui a fui la justice après avoir été condamné pour corruption. Cette tension politique alimente le climat électoral et influence les opinions des électeurs.
Luisa Gonzáalez, proche de Correa, représente un retour du correïsme en Équateur. Elle a déjà affronté Noboa sans succès, mais elle reste déterminée à défendre l'héritage de son mentor. Sa campagne est marquée par une loyauté indéfectible envers Correa, ce qui polarise davantage le paysage politique.
Les électeurs doivent donc choisir entre deux visions opposées de l'Équateur. D'un côté, Noboa prône la sécurité et la lutte contre la corruption, tandis que de l'autre, Gonzáalez évoque un retour aux valeurs du correïsme. Ce duel électoral est crucial pour l'avenir du pays.
Bien que plusieurs candidats soient en lice, peu ont réussi à se faire remarquer. Andrea Gonzáalez, ancienne partenaire de Villavicencio, a su capter l'attention lors des débats. Elle est l'une des rares à avoir émergé dans un environnement politique saturé de bruit, mais pas de substance.
Le leader indigène Léonidas Iza, connu pour ses positions radicales, est également un concurrent. Son activisme a marqué les manifestations à Quito, mais il reste à voir s'il pourra transformer cela en soutien électoral.
L'Équateur traverse une période de crise, exacerbée par la violence des gangs et la montée du narcotrafic. Le gouvernement de Noboa a déclaré un état de conflit interne contre la criminalité organisée. Les bandes comme Los Lobos et Choneros sont désormais qualifiées de groupes terroristes, ce qui témoigne de la gravité de la situation.
Cette crise a également des répercussions économiques, avec des coupures de courant généralisées. Malgré cela, les sondages montrent que Noboa pourrait se rapprocher de Gonzáalez, suggérant une possible deuxième tour entre les deux candidats.
Les élections en Équateur représentent un tournant décisif pour le pays. Avec des candidats aux visions divergentes, les électeurs doivent faire un choix crucial. La lutte entre Noboa et Gonzáalez, ainsi que l'ombre de Correa, façonneront l'avenir politique de l'Équateur. La tension est palpable, et le résultat pourrait redéfinir la trajectoire du pays.