Yolanda Díaz met toute la pression sur Pedro Sánchez après l'échec des discussions avec les interlocuteurs du président du Gouvernement. Dans les heures qui ont suivi la réunion ratée entre les délégations du PSOE et de Sumar, l'objectif était de donner un impulsion à la législature pour qu'elle puisse durer jusqu'en 2027.
La vice-présidente seconde et d'autres figures politiques du partenaire minoritaire ont mis la responsabilité sur le président pour provoquer une réaction, afin de sortir le PSOE du « choc » causé par l'enquête de corruption contre Santos Cerdán et son incarcération préventive. Díaz a averti que « ainsi, on ne peut pas continuer » et a appelé Sánchez à sortir le PSOE de l'« immobilisme ».
María Jesús Montero et Félix Bolaños ont exprimé lors du conclave bipartite que le parti était « désorienté » et « pas conscient de la gravité de la situation ». Cela a suscité des inquiétudes chez les représentants de Sumar, qui se sont sentis effrayés par cette constatation. Díaz a insisté pour que Sánchez donne des certitudes sur l'incorporation des mesures demandées par Sumar dans son plan de sortie de crise.
« Avant le Comité Fédéral du PSOE [demain], ils doivent donner des signaux », a exigé la vice-présidente. Elle a précisé que le Comité Fédéral n'est plus seulement celui d'un parti, mais un forum où se joue « un problème de notre pays ».
Sumar reste très attentif à ce qui se passera samedi, mais surtout au mercredi 9 juillet, lorsque Sánchez doit comparaître au Congrès. C'est à ce moment-là qu'il espère annoncer un plan pour prolonger la législature. Díaz a tenté de négocier avec Montero et Bolaños, mais cela n'a pas abouti.
Elle a averti qu'elle pourrait se distancier de Sánchez si ce dernier ne respecte pas ses engagements. « S'il n'y a pas d'accord avec Sumar [sur le contenu de cette comparution], il parlera au nom du PSOE, pas au nom de la coalition Sumar », a déclaré Díaz.
Le leader d'Izquierda Unida (IU), Antonio Maíllo, a exprimé des sentiments similaires. « Je suis convaincu qu'il parlera au nom de tout le Gouvernement et que toutes les parties se sentiront représentées », a-t-il affirmé. Cette déclaration souligne l'importance d'une coalition unie face aux défis actuels.
La situation politique actuelle met en lumière les tensions au sein du PSOE et la nécessité d'une réaction rapide de la part de Pedro Sánchez. Les attentes de Sumar et les avertissements de Yolanda Díaz soulignent l'urgence d'un accord pour naviguer efficacement dans la crise. Le prochain mercredi sera déterminant pour l'avenir de cette coalition.