Une erreur humaine pourrait avoir entraîné le classement sans suite de cas de gangs de grooming, affirme la NCA.

Introduction

Une récente révision menée par l'Agence nationale de lutte contre la criminalité (NCA) a révélé que des erreurs humaines pourraient avoir conduit à l'abandon de plusieurs affaires liées à des gangs de grooming. Ce constat soulève de nombreuses questions sur l'efficacité des enquêtes policières dans ce domaine sensible.

Contexte de l'Opération Beaconport

L'Opération Beaconport a été mise en place pour examiner des milliers de cas où les forces de police et le service de poursuite pénale ont décidé de ne pas poursuivre les suspects. Les enquêteurs soulignent que des lignes d'enquête n'ont pas été correctement suivies, et que des témoignages de victimes n'ont pas été pris en compte.

Le directeur adjoint de la NCA, Nigel Leary, a déclaré que des cas avaient été fermés à tort, sans aucune action supplémentaire. Il a ajouté que ces enquêtes n'avaient pas respecté les pratiques d'enquête appropriées, ce qui a contribué à la décision de ne pas poursuivre.

Les enjeux de l'enquête

Le problème des gangs de grooming a été largement médiatisé ces derniers mois, avec une enquête nationale en cours en Angleterre et au Pays de Galles. L'Opération Beaconport vise à éliminer les incohérences dans la gestion des cas par les forces de police.

Actuellement, 1 273 cas d'abus sexuel d'enfants en groupe ont été référés à l'équipe d'enquête. Parmi eux, 236 concernent des allégations de viol, qui sont traitées en priorité dans le cadre de cette opération.

Réactions des autorités

La secrétaire d'État à l'intérieur, Shabana Mahmood, a qualifié le scandale des gangs de grooming de l'un des moments les plus sombres de l'histoire du pays. Elle a souligné que le gouvernement avait initié cette opération pour traduire en justice les criminels responsables de ces actes.

Le rapport préliminaire de la révision a également mis en lumière la nécessité d'enregistrer l'ethnicité des suspects et des victimes. Les forces de police cherchent à combler les lacunes dans les données existantes pour mieux cibler les suspects dangereux.

Défis et progrès

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans la lutte contre les gangs de grooming, des défis demeurent. Des problèmes de définition, d'exactitude des données et de coordination nationale continuent de poser des risques pour la protection des enfants vulnérables.

Un rapport a révélé que seulement 37 % des cas d'exploitation d'enfants étaient correctement signalés dans les systèmes policiers, laissant passer des occasions cruciales de protéger les enfants. La porte-parole du ministère de l'Intérieur a reconnu qu'il restait encore beaucoup à faire.

Conclusion

La révision menée par l'Opération Beaconport met en lumière des enjeux critiques concernant la gestion des affaires de grooming. Alors que des efforts sont déployés pour améliorer la situation, il est essentiel de continuer à surveiller et à évaluer les progrès réalisés pour garantir la sécurité des enfants dans le pays.