Le 10 mai 2025, à Brest, lors de la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage, le Premier ministre François Bayrou a exprimé son émotion face à la sculpture « Mémoires » de Max Morvan. Il a souligné que cette œuvre « nous invite à nous mettre à l’écoute de notre histoire ».
Dans son discours, il a insisté sur l'importance de ne pas taire cette histoire. « Nous devons savoir, et pour savoir nous devons nommer, chiffrer, analyser cette réalité », a-t-il déclaré, évoquant le passé tragique de l'esclavage.
François Bayrou a décrit l'esclavage comme « une histoire terrible et monstrueuse ». Il a rappelé que près de 4 millions de personnes, entre 1625 et 1848, ont été victimes de l'esclavage dans les colonies françaises. Ce rappel historique est essentiel pour comprendre notre passé collectif.
Le Premier ministre a également annoncé la création d'un label pour rassembler les lieux de mémoire de l'esclavage, principalement dans les outre-mer. Cela permettra de commémorer ces événements et de sensibiliser le public à cette partie de l'histoire.
En évoquant la « double dette » imposée par la France à Haïti, François Bayrou a exprimé un message de solidarité envers ce peuple. Il a appelé à un rapport lucide avec le passé, basé sur la vérité, afin de réparer les injustices historiques.
Emmanuel Macron a également annoncé la création d'une commission d'historiens pour étudier l'impact de l'indemnité financière imposée à Haïti. Ce travail vise à engager une démarche réparatrice vis-à-vis du peuple haïtien.
Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, a souligné l'importance de faire connaître cette histoire. Il a déclaré que cette mémoire est encore absente de la mémoire nationale française, malgré son impact sur le peuple haïtien.
Max Relouzat, fondateur de l'association Mémoires des Esclavages, a ajouté : « Nous voulons que les jeunes générations regardent l’histoire, notre histoire, en face ». Cette prise de conscience est cruciale pour l'avenir.
La commémoration du 10 mai est un moment fort pour réfléchir à l'histoire de l'esclavage et à ses conséquences. En mettant en lumière ces événements, la France s'engage à construire un avenir basé sur la vérité et la réconciliation. Il est essentiel que cette mémoire soit transmise aux futures générations.