Les escroqueries par téléphone liées aux cryptomonnaies ont été mises à jour grâce à une fuite de données révélant leurs manigances. Plus de 32 000 victimes ont perdu des millions, mais les escrocs ont été identifiés. Cette enquête met en lumière le fonctionnement interne de ces réseaux frauduleux.
Le processus commence par de faux articles mettant en avant des célébrités. Ensuite, les escrocs présentent un stratagème crypto, et enfin, ils se font passer pour des autorités. Par exemple, Marcel Deschamps, un foreman d'Alexandria, a été contacté par une prétendue experte en cryptomonnaies qui lui a promis de récupérer ses fonds perdus.
Cette escroquerie a été orchestrée par des individus se faisant passer pour des experts, comme "Mary Roberts". En réalité, elle faisait partie d'un empire frauduleux qui a ruiné des milliers de Canadiens. Les escrocs utilisent des sites web falsifiés pour tromper les consommateurs.
Les documents divulgués montrent que ces réseaux ont escroqué plus de 275 millions de dollars US à leurs victimes. Les escrocs fonctionnent comme une entreprise bien rodée, avec des départements de ressources humaines et un support informatique. Ils ont même enregistré plus d'un million d'appels à des victimes.
Leur méthode inclut l'utilisation de faux articles de presse qui imitent des sites d'information réputés. Ces articles, souvent partagés sur Facebook et d'autres réseaux sociaux, attirent les victimes en leur promettant des investissements juteux.
Les Canadiens sont particulièrement visés par ces escroqueries. Selon les documents, le Canada était le deuxième pays le plus souvent appelé par l'organisation géorgienne d'escroquerie. Cela s'explique par la popularité des comptes de retraite autogérés comme les RRSP et TFSA, qui attirent les fraudeurs.
Les autorités canadiennes semblent avoir du mal à lutter contre ces crimes transnationaux. Benoît Dupont, criminologue, souligne que les escrocs n'ont pas peur de la justice canadienne. Les victimes, comme Deschamps, se retrouvent souvent sans recours.
La fuite de données a permis d'identifier certains des escrocs, dont Mariam Charchian, qui se faisait passer pour "Mary Roberts". Son profil sur les réseaux sociaux montre un style de vie luxueux financé par des escroqueries. Deschamps a même réussi à la contacter après avoir découvert sa véritable identité.
Cette situation met en évidence le besoin urgent d'une coopération internationale pour lutter contre ces crimes. Les autorités géorgiennes ont commencé à enquêter sur le groupe A.K., mais les résultats restent à voir.
Les escroqueries liées aux cryptomonnaies continuent de sévir, laissant des milliers de victimes sur le carreau. Grâce à des enquêtes comme celle-ci, des informations cruciales sont révélées, mais il reste encore beaucoup à faire pour protéger les consommateurs. La vigilance est essentielle pour éviter de tomber dans le piège de ces escrocs.