Le secrétaire d'État au Travail et aux Pensions, Liz Kendall, a récemment déclaré que certaines personnes bénéficiant d'allocations sont "en train de prendre le mickey". Cette affirmation survient alors que le gouvernement cherche à réduire les dépenses sociales. Kendall a évoqué une enquête du ministère du Travail et des Pensions qui indique que 200 000 personnes prêtes à travailler pourraient le faire avec un soutien adéquat.
Selon le rapport du DWP, 49 % des bénéficiaires d'allocations pour des raisons de santé ou de handicap estiment qu'ils ne pourront jamais retravailler. Cependant, près de la moitié (44 %) des personnes souffrant de problèmes de santé mentale croient pouvoir retrouver un emploi si leur état s'améliore.
Kendall a souligné que l'enquête montre qu'en dépit des mythes, de nombreuses personnes bénéficiant d'allocations de maladie ou de handicap souhaitent réellement travailler. Elle a ajouté que beaucoup d'entre elles ont récemment perdu un emploi qu'elles regrettent profondément ou désirent retourner au travail une fois leur état de santé stabilisé.
Elle a également précisé qu'il existe des personnes qui ne devraient pas toucher ces allocations, car elles "prennent le mickey". Selon elle, il est impératif de mettre fin à cette situation.
Le gouvernement indique que le nombre de jeunes âgés de 16 à 34 ans ne travaillant pas en raison de maladies de longue durée et souffrant de problèmes de santé mentale a atteint 270 000. Ce chiffre a augmenté de 60 000 (26 %) au cours de l'année passée, selon le DWP.
En janvier, 9,3 millions de personnes âgées de 16 à 64 ans au Royaume-Uni étaient inactives économiquement, soit une hausse de 713 000 depuis le début de la pandémie. L'année dernière, le gouvernement a dépensé 65 milliards de livres en allocations de maladie, une augmentation de 25 % par rapport à l'année précédant la pandémie.
Kendall a déclaré que l'enquête du DWP, réalisée auprès de 3 401 bénéficiaires, met en évidence la nécessité de réformer le système actuel d'allocations et d'encourager les jeunes à travailler s'ils le peuvent. Elle a évoqué un problème réel chez de nombreux jeunes, en particulier ceux de la génération Covid, soulignant que le travail ne devrait pas être perçu comme une source de stress.
Elle a également rapporté que des responsables de supermarchés lui ont confié que certains jeunes ne comprenaient pas que le travail fait partie de la vie et ne devrait pas être synonyme de pression.
Le secrétaire d'État devrait présenter un document de politique sur la réforme des allocations le mois prochain. Les ministres s'inquiètent de l'augmentation du nombre de personnes touchant des allocations depuis la pandémie et de son coût pour le contribuable.
Le Premier ministre, Sir Keir Starmer, a exprimé que les personnes bénéficiant d'allocations de maladie de longue durée devraient être encouragées à retourner au travail "lorsqu'elles le peuvent". Il a affirmé que la recherche d'un emploi est une proposition juste, mais qu'un soutien est également nécessaire.
Les déclarations de Liz Kendall et les résultats de l'enquête du DWP soulignent des enjeux importants concernant les allocations et l'emploi. Alors que le gouvernement cherche à réformer le système, il est crucial de trouver un équilibre entre soutien et responsabilisation pour aider ceux qui souhaitent réellement retrouver un emploi.