La Audiencia Nacional a lancé ce lundi le procès concernant une macroescroquerie liée aux cryptomonnaies via Arbistar. Plus de 32 000 victimes sont concernées, dont plus de 7 000 portent plainte, avec des pertes atteignant 1,9 milliard d'euros. Après plus de deux heures d'audience, le tribunal a décidé de reporter la séance au 24 mars prochain.
Le report a été décidé en raison de l'argument présenté par le représentant des personnes morales accusées, qui a évoqué une indéfense due à un manque de notification des accusations. Après vérification, la Section Troisième a convenu de les notifier et leur a accordé cinq jours pour examiner les documents.
La principale accusation, dirigée par l'avocat Carlos Aránguez, représentant des milliers de victimes, a proposé de retirer une dizaine de sociétés comme responsables. Cela a été refusé par la Fiscalía, et le procès ne reprendra pas demain, mais le 24 mars.
Sur le banc des accusés, six personnes sont jugées pour une escroquerie pyramidale. Selon la Fiscalía, cette escroquerie a été orchestrée par Santiago Fuentes, pour qui une peine de 29 ans et demi de prison est demandée. Il est actuellement en prison provisoire.
Les avocats de la défense ont demandé l'annulation des preuves incriminantes, arguant que la chaîne de custody n'était pas certifiée. Cependant, les magistrats ont décidé de ne pas annuler les preuves pour le moment, laissant cette décision pour le moment du jugement.
Le dossier d'accusation reproche au principal accusé des délits de fraude aggravée, d'organisation criminelle et de falsification de documents commerciaux. En plus de la prison, une amende de 540 000 euros est requise, ainsi que des indemnités pour chaque victime.
Le procureur a déclaré que les accusés, motivés par un bénéfice économique illicite, avaient élaboré un plan créant un schéma pyramidal. Ce plan prétendait impliquer un arbitrage de cryptomonnaies, mais ne réalisait aucune activité de vente ou achat de cryptomonnaies.
En août 2020, lorsque plusieurs investisseurs ont tenté de récupérer leurs fonds, Arbistar a refusé, invoquant un prétendu défaillance de son Community Bot. Cette situation aurait généré plus de gains que prévu, entraînant une congélation des fonds des utilisateurs.
Le procureur affirme que cette escroquerie a ainsi été consommée, marquant la chute de la pyramide. Le Community Bot, selon les dires, était une outil fictif garantissant une revalorisation mensuelle de 8 à 15% sur divers marchés de cryptomonnaies.
Ce procès met en lumière les risques liés aux investissements dans les cryptomonnaies et les escroqueries qui peuvent en découler. Les victimes espèrent obtenir justice et réparation pour les pertes subies. Le tribunal continuera d'examiner les preuves et les arguments lors de la prochaine audience.