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Chaque mois, l'Espagne enregistre 676 022 arrêts de travail : augmentation des arrêts liés aux pathologies psychiatriques et ceux dépassant trois mois

Publié le : 15 mars 2025

Augmentation des Baisse de Travail

Les baisse de travail pour contingence commune, incluant les maladies et accidents non professionnels, ont connu une hausse impressionnante de 44,9 % entre 2019 et 2024. En comparaison, les affiliations au régime général de la Sécurité Sociale n'ont augmenté que de 13,3 % durant la même période. Cette situation soulève des inquiétudes importantes.

Selon le "Observatoire de contingences communes 2024" de la mutuelle Asepeyo, plus de 290 millions de jours de baisse ont été enregistrés, ce qui équivaut à l'absence de travail d'environ 950.000 travailleurs sur l'année. Cependant, ce chiffre ne reflète pas un problème généralisé.

Facteurs de Préoccupation

Constantino Perea, directeur territorial de l'aire Centre d'Asepeyo, souligne que les principaux points de préoccupation sont les processus récurrents, l'augmentation des baisses psychiatriques et la durée prolongée des baisses. En effet, 70 % des travailleurs n'ont pas eu de baisse durant l'année, tandis que 3,7 % des salariés représentent 32,1 % des cas.

En 2024, chaque mois, en moyenne 676.022 cas de baisse ont été déclarés, soit une augmentation de 5,3 % par rapport à 2023. Parmi ces cas, 4 sur 10 ont duré jusqu'à trois jours, et ce chiffre atteint presque 7 sur 10 pour ceux qui ont duré jusqu'à 15 jours.

Impact sur le Système de Santé

Perea explique que ces baisses congestionnent l'attention primaire du système national de santé. Il suggère que les baisses de moins de quatre jours pourraient être gérées par les mutuelles collaboratrices de la Sécurité Sociale, qui disposent des ressources nécessaires. Cependant, il est plus alarmant d'observer l'évolution des baisses dépassant 90 jours, qui, bien que ne représentant que 12 % du total, augmentent à un rythme à deux chiffres.

La durée moyenne des baisses pour contingence commune est de 37,1 jours, soit 3,1 jours de plus qu'en 2023. De plus, les baisses dépassant 100 jours ont augmenté de plus de 10 jours.

Problèmes de Spécialistes Médicaux

Cette situation met en lumière des problèmes tels que les listes d'attente et le manque de spécialistes médicaux. Ces facteurs prolongent inutilement les processus en raison de retards dans les tests diagnostiques et les interventions. Dans ce contexte, un accord a été établi entre le Gouvernement et les agents sociaux pour donner plus de rôle aux mutuelles dans les baisses d'origine traumatologique.

Cependant, cette collaboration n'a pas encore été mise en œuvre dans aucune communauté autonome, selon Perea. En 2024, le nombre moyen de baisses initiées par mois pour chaque 1.000 travailleurs était de 36,2, ce qui représente une augmentation de 1,8 par rapport à 2023.

Analyse des Pathologies

Concernant les pathologies, 33,2 % des baisses sont liées à des problèmes traumatologiques, un taux stable en 2024. En revanche, la pathologie psychiatrique a augmenté d'un point, atteignant 14,8 % des cas. Cette dernière a doublé son incidence en huit ans, montrant une tendance préoccupante.

Environ 70 % des cas de baisses psychiatriques présentent un problème de base, tandis qu'Asepeyo estime qu'un 30 % supplémentaire est lié à des problèmes professionnels ou familiaux. Ces derniers pourraient être traités par d'autres voies, comme la médiation au sein de l'entreprise.

Conclusion

En somme, l'augmentation des baisses de travail soulève des questions cruciales sur la santé au travail et l'efficacité du système de santé. Les tendances actuelles, notamment l'augmentation des baisses psychiatriques et la durée prolongée des absences, nécessitent une attention particulière. Il est essentiel de trouver des solutions pour améliorer la situation et alléger la pression sur le système de santé.

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