Le Conseil de l'Europe a révélé que le gouvernement espagnol a ignoré 19 recommandations concernant la corruption et l'intégrité. Ces recommandations proviennent du Groupe d'États contre la Corruption (Greco). Certaines d'entre elles visent à prévenir des situations similaires à celles entourant des personnalités comme Pedro Sánchez.
Parmi les recommandations, une se distingue particulièrement. Elle suggère d'« introduire des normes sur la manière dont les personnes avec des fonctions exécutives doivent interagir avec des lobbyistes et d'autres parties tierces ». Cela inclut la divulgation d'informations sur l'identité des personnes rencontrées et les sujets abordés.
Le document du Conseil de l'Europe, bloqué pendant plus de 16 mois, indique que le Conseil des ministres a adopté un projet de loi sur la transparence et l'intégrité des activités des groupes d'intérêt. Cependant, l'approbation a échoué en raison de l'anticipation des élections.
Concernant la transparence des agendas, le gouvernement a affirmé que la loi actuelle impose des exigences pour la publication des agendas des hauts fonctionnaires. Toutefois, le Greco estime que cela n'est pas suffisant et recommande une divulgation active des agendas des personnes impliquées dans la prise de décisions.
Cette recommandation précise que les agendas doivent inclure les réunions effectuées dans l'exercice de leurs fonctions publiques. Cela concerne aussi les voyages officiels réalisés par les fonctionnaires.
Parmi les autres recommandations ignorées, il y a celle de renforcer le régime applicable aux conseillers. Cela inclut l'imposition de normes de transparence équivalentes à celles des hauts fonctionnaires. De plus, une plus grande indépendance pour le Conseil de transparence et de bon gouvernement a été demandée.
Le Greco a également suggéré que la police et la Garde civile réalisent une évaluation stratégique des risques liés à la corruption. Cela vise à identifier les problèmes et les menaces émergentes.
Le document du Greco aborde également la corruption parmi les juges et les procureurs. Il souligne que le gouvernement n'a pas mis en œuvre les recommandations concernant le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ). Une évaluation du cadre législatif régissant le CGPJ a été suggérée.
Il est également mentionné la nécessité d'éliminer l'intervention des politiques dans la sélection des juges. Malheureusement, le Greco déplore un manque de progrès positif dans ce domaine.
En résumé, le rapport du Conseil de l'Europe met en lumière l'absence d'application des recommandations sur la corruption et l'intégrité. Les autorités doivent agir pour renforcer la transparence et l'intégrité au sein du gouvernement et du système judiciaire. Cela est essentiel pour restaurer la confiance du public.