Les incidents rencontrés par certains citoyens européens pour entrer aux États-Unis depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir ont conduit le Ministère des Affaires Étrangères espagnol à mettre à jour ses recommandations de voyage. Ces mesures visent à informer les citoyens sur les précautions à prendre pour éviter des problèmes lors de leur visite dans ce pays.
Le 31 mars, l'Espagne a actualisé ses conseils de voyage après que plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Danemark et la Finlande, aient mis en garde leurs citoyens. Ces avertissements étaient motivés par des nouvelles d'arrestations à la frontière et de refus d'entrée. Le nouveau texte, disponible sur le site du Ministère, inclut des recommandations spécifiques pour les citoyens transexuels.
Il est important de noter que Donald Trump ne reconnaît que deux sexes : masculin et féminin. Pour éviter des complications à la douane, le ministère conseille aux voyageurs dont le sexe mentionné sur le passeport diffère de celui assigné à la naissance de se munir d'une copie de leur certificat de naissance.
Le texte insiste sur la nécessité de respecter la législation d'entrée en vigueur. Il est formellement déconseillé d'entrer avec un visa de touriste dans le but de travailler aux États-Unis. En effet, tenter de revenir après un séjour touristique de plus de 90 jours peut être considéré comme une infraction grave.
Les autorités migratoires peuvent suspecter que le touriste souhaite entrer pour effectuer des activités professionnelles, ce qui constitue une immigration illégale. Cela peut entraîner des conséquences sévères, y compris l'incarcération dans un Centre de détention de l'ICE.
Les conditions de vie dans les centres de détention varient considérablement. Les possibilités de communication avec l'extérieur dépendent des centres et des États. Il est recommandé que, dès le moment de la détention, les voyageurs demandent à ce que leur consulat soit informé, surtout s'ils n'ont pas de passeport.
Selon Statista, 897 000 Espagnols ont visité les États-Unis en 2024. Ce chiffre reste en dessous du pic de 2019, où 943 000 citoyens avaient voyagé vers ce pays. Eva Blasco, vice-présidente de la Confédération Espagnole des Agences de Voyage (CEAV), indique que la peur des détentions arbitraires pourrait réduire les réservations.
Les touristes commencent à privilégier d'autres destinations. Blasco souligne que face à une guerre commerciale et dialectique, il est absurde de s'inquiéter des contrôles d'immigration en voyageant pour dépenser de l'argent.
Les nouvelles recommandations de voyage du Ministère des Affaires Étrangères espagnol soulignent l'importance de respecter les lois en vigueur pour éviter des complications lors de l'entrée aux États-Unis. Les citoyens doivent être conscients des risques et des implications de leur voyage afin de garantir une expérience sans encombre.