En 2022, la Russie a lancé une invasion à grande échelle pour soumettre l'Ukraine. Ce conflit a été marqué par trois éléments clés : la résistance héroïque des Ukrainiens, le soutien militaire des États-Unis, et la solidarité européenne. Cette dernière se traduit par des aides militaires, car empêcher la chute de Kiev est crucial pour la sécurité de l'Europe.
La sortie abrupte des États-Unis de cette équation, due à la désaffection de Donald Trump, a placé l'Europe en seconde position dans les priorités russes. La Russie utilise la dissuasion nucléaire et divers risques d'escalade pour contenir les options américaines. En revanche, Moscou sait que les opinions publiques européennes sont moins encline à la guerre que celles d'Amérique du Nord.
Les citoyens européens, influencés par leur confort et leurs standards de vie élevés, sont devenus des cibles de propagande et de sabotage. L'agressivité croissante de la narration russe en est un exemple. Les forces de police dans des pays comme l'Espagne sont en alerte depuis des mois pour contrer ces menaces.
La Russie dispose de deux outils principaux pour entraver la prise de décision en Europe : la propagande et le sabotage. En Espagne, nous avons une vision simplifiée de ces concepts, souvent liés à des acteurs domestiques. Les partis politiques utilisent la désinformation pour attaquer leurs adversaires, tandis que certains groupes sabotent des initiatives pour bloquer des projets qu'ils désapprouvent.
La propagande étrangère, quant à elle, vise à créer de la confusion plutôt qu'à convaincre. Les mensonges comme l'idée que l'Ukraine est nazie ou que la guerre est perdue, alimentent la peur et l'inaction. Cela incite à ne rien faire, ce qui favorise les intérêts russes.
Les sabotages, tels que les attaques contre les infrastructures énergétiques, sont des tactiques classiques de la Russie. En 2015, cela s'est produit en Ukraine, et aujourd'hui, la Russie utilise sa flotte pour détruire des câbles énergétiques en mer Baltique. Ces actions augmentent les coûts de sécurité pour les pays, les distrayant de la situation actuelle.
Entre 2022 et 2023, le nombre d'attaques russes en Europe a triplé, passant de trois à douze. Ces attaques sont souvent liées à l'Ukraine et impliquent parfois des criminels. Des pays comme la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni ont subi des attentats, tandis que des nations comme la Serbie ou la Hongrie, qui refusent d'aider l'Ukraine, ont été épargnées.
La situation actuelle exige une vigilance accrue face aux opérations russes. Les décisions prises dans des capitales comme Paris, Londres, Rome ou Madrid sont plus cruciales que jamais pour l'Ukraine. Il est impératif de prévenir ces attaques et de les expliquer plutôt que d'en tirer profit.
Paradoxalement, le peur n'est pas un endroit sûr. La solidarité et l'engagement sont désactivés lorsque les niveaux de sécurité et de confort diminuent. La Russie a exacerbé les tensions en Europe, cherchant à diviser pour mieux régner.
En somme, la situation actuelle en Europe est délicate. La Russie continue d'exploiter les faiblesses des nations européennes à travers la propagande et le sabotage. Face à cette menace, il est essentiel que l'Europe reste unie et vigilante pour garantir sa sécurité et celle de l'Ukraine.