La Sección 7 de l'Audience de Barcelone a accepté le recours déposé par l'ancien député de l'ERC au Parlement européen, Jordi Solé. Cette décision a conduit à une convocation de l'ancienne directrice du CNI, Paz Esteban, en tant qu'investiguée pour son implication présumée dans l'espionnage via le programme Pegasus.
Selon la résolution, rapportée par Europa Press, le tribunal a jugé que des données fiables indiquent que l'espionnage a été réalisé en envoyant un SMS malveillant à Solé. Ce message a été envoyé durant la même période et via l'infrastructure informatique identifiée comme liée au CNI.
Le 21 janvier de cette année, la Sección 3 de l'Audience de Barcelone a également demandé au Juzgado de Instrucción numéro 20 de Barcelone d'interroger Esteban en tant qu'investiguée. Cela concerne l'infection par Pegasus des téléphones des anciens dirigeants de l'ERC, Diana Riba et Josep Maria Jové.
Dans cette seconde accusation, le tribunal a souligné qu'il existe une suspicion fondée de responsabilité criminelle de la part de Paz Esteban. Cela est lié à son rôle au sein du CNI durant la période d'espionnage, avec des similitudes notables entre les deux affaires.
Le tribunal a déclaré qu'il y a des éléments suffisants pour penser que le CNI pourrait être le seul client en Espagne du groupe NSO, qui distribue le logiciel Pegasus. Cela renforce l'idée que le CNI pourrait être responsable de l'infection des divers téléphones concernés.
Il est important de noter que Paz Esteban a déjà été accusée d'espionnage à l'encontre de l'ancien président de la Generalitat, Pere Aragonès. Elle a témoigné en tant qu'investiguée en janvier dernier devant le Juzgado de Instrucción 29 de Barcelone.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l'utilisation des technologies d'espionnage par les agences gouvernementales. Le recours accepté par la Sección 7 de l'Audience de Barcelone pourrait avoir des implications importantes pour la transparence et la responsabilité au sein du CNI et des institutions publiques en Espagne.